Elles nous ont quitté en cette fin d’année

Elles nous ont quitté en cette fin d’année

Sœur Marie-Anne de Thérèse de Jésus (sœur Marie-Annick), carmélite, a rejoint la maison du Père le 21 octobre 2021. Née aux Essarts, elle arrive au carmel de Luçon en août 1963, où elle reste pendant 24 ans. En 1986, Sœur Marie-Annick part comme missionnaire à Alep, avec 4 autres carmélites françaises. Leur présence a permis de sauvegarder le carmel en milieu musulman, dans un pays tourmenté par des tensions puis par la guerre civile. Ses obsèques ont été célébrées en Syrie le 22 octobre, en la fête de la saint Jean-Paul II, et le même jour, une célébration d’A-Dieu, présidée par l’abbé Renaud Bertrand, s’est déroulée au Carmel de Luçon, en présence de sa famille et de ses amis.

Sœur Paulette Porchet (Sœur Louise de la Providence), de la congrégation des sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, est entrée dans la Paix du Seigneur le 25 octobre 2021, à 94 ans, dans la 75ème année de sa profession religieuse.

Née dans l’Aisne, elle arrive à Montaigu avec sa famille après la deuxième guerre mondiale. Elle rencontre alors les sœurs des Sacrés-Coeurs et prononce ses vœux définitifs en 1952. Pendant 25 ans, elle œuvre comme auxiliaire dans les classes surchargées de jeunes enfants, au cours de plusieurs postes en Vendée : à Mesnard la Barotière, le Vieil en Noirmoutier, la Bruffière, Saint Hilaire de Voust.

Elle rejoint ensuite la communauté à Saint Denis la Chevasse, puis la Roche sur Yon jusqu’en septembre 2014 où elle accueille son envoi en mission aux Brouzils.

Sœur Jeanne Guéry (Odile du Sauveur), de la congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, est entrée dans la paix du Seigneur le 2 novembre 2021, dans sa 99ème année et la 80ème de sa profession religieuse.

Née à la Boissière de Montaigu, elle entre en congrégation à Mormaison en 1937. C’est particulièrement dans l’éducation des enfants et la vie paroissiale que Sœur Jeanne vit sa consécration au Seigneur : à Vieillevigne (Loire-Atlantique), Saligny, Saint Pompain (Deux-Sèvres), Saint Paul Mont Penit de 1942 à 1967. Elle dirige ensuite l’école de Saint Révérend et rejoint sa communauté à Coëx. A la retraite, elle part pour Bazoges en Pareds avant de venir à la communauté de Jard sur Mer de 1998 à 2007, puis de rejoindre la communauté des Brouzils.

Sœur Yvonne Laidin (Hélène Marie), de la Congrégation des Ursulines de Jésus, a été rappelée à Dieu le 19 octobre 2021 à l’âge de 100 ans et dans la 71ème année de sa profession religieuse. Née à Saint Jean de Monts, elle entre dans la congrégation à 28 ans et prononce ses premiers vœux en 1951.

Enseignante, elle a marqué plusieurs générations d’élèves, en divers lieux de la congrégation.  Elle remplit différentes missions de responsable : directrice d’école, de maison de retraite, de communauté, dont 3 ans au Canada, à La Flèche. Elle arrive au Sacré-Coeur en 2002.

Sœur Claire Charrier (Claire de Marie), de la Congrégation des Ursulines de Jésus, a été rappelée à Dieu, le 8 novembre 2021 à l’âge de 84 ans et dans la 63ème année de sa profession religieuse Née à La Rabatelière, elle entre au noviciat en 1956 et prononce son engagement définitif en 1962.

Sœur Eugénie Guilbaud (Sœur Marie Bernard), de la congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, est entrée dans la Paix du Seigneur le 23 novembre 2021 dans sa 86ème année et la 66ème de sa vie religieuse. Née à Givrand, elle entre dans la congrégation en 1954 et fait sa profession perpétuelle en 1959. En dehors de quelques années à Nalliers de 1964 à 1967, et à l’Aiguillon sur Vie de 1967 à 1969, elle est toujours restée à la Maison-Mère à Mormaison où elle assure plusieurs services : jardinière, cuisinière et service des sœurs âgées. Elle avait rejoint l’Epiardière en août dernier.

Sœur Solange LOIZEAU (Sœur Marie Ange de l’Assomption), de la congrégation des Sœurs des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie, est entrée dans la Paix du Seigneur le 10 décembre 2021 dans sa 91ème année et la 72ème de sa vie religieuse.

Née à la Bruffière, elle entre dans la congrégation en 1948. Au début de sa vie religieuse, à partir de 1953, elle continue sa formation intellectuelle d’abord à l’Université Catholique de l’Ouest, puis plus tard au Studium de Vanves où elle obtient un diplôme d’Ecriture sainte et de théologie. Elle enseigne les lettres à Saint Joseph quelques années. Puis, d’autres responsabilités lui sont confiées : de 1971 à 1977, elle est assistante générale puis de février 1977 à avril 1989, elle est Supérieure générale. Ensuite, elle assure divers services de congrégation : au Foyer de la Louisiane de 1989 à 1998, puis au Centre Spirituel Pierre Monnereau de 1998 à 2010. Elle entre à la Maison Mère en 2010 qu’elle quitte en septembre 2020 pour rentrer à l’EHPAD à l’Epiardière.

Noël : « Une grande joie pour tout le peuple ! »

Noël : « Une grande joie pour tout le peuple ! »

Noël : « Une grande joie pour tout le peuple ! »  

La joie est très présente dans le mystère de Noël : dans une nuit ténébreuse, à l’image de notre monde et parfois de nos cœurs, cette joie vient de l’Enfant – Dieu qui s’offre à celui qui veut bien s’approcher de Lui, le cœur ouvert.

Ne soyons pas comme Hérode qui a peur et laisse ses mauvaises passions le dominer.

Ni comme les gens de Jérusalem : trop affairés, alors qu’ils ont su que le Sauveur était né !

Ni comme les habitants de Bethléem : jaloux de leur confort, égoïstes, incapables de compatir devant une famille en difficulté…

Le résultat pour eux ? Dépit ; chagrin ; douleur ; désolation ; désespoir ; mélancolie ; dégoût ; désenchantement.

Soyons plutôt comme les bergers : ils sont restés éveillés dans la nuit, fidèles à leur devoir d’état. Leur spontanéité pour répondre à l’appel des anges montre qu’ils avaient gardé la Foi et l’Espérance : leur cœur était prêt.

Soyons aussi comme les Mages qui ont pris la peine de chercher activement, par souci de vérité et de justice, Celui qui tient entre ses mains le destin du monde.

Soyons enfin comme Syméon et Annemodèles de prière et de fidélité : au Temple, ils sont à l’écoute de l’Esprit de Dieu, devenus ainsi capables de voir le Sauveur dans ce tout petit Enfant.

Le résultat pour eux ? « Ils se réjouirent d’une très grande joie » (Mt 2) – « Les bergers, glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu » (Lc 2) – « Elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (Lc 2).

La rencontre avec Jésus fait jaillir la joie dans les cœurs ! Allégresse ; béatitude ; exultation ; félicité ; jubilation ; ravissement ; Paix profonde, non superficielle. Oui, vraiment, ce sont bien eux qui ont gouté la joie de Noël ! Car « Là où est Jésus, là est la joie », nous rappelle le Pape François.

Crèche Noel

Et nous, aujourd’hui encore, pouvons- nous trouver l’Enfant-Dieu, source de cette joie ? Oui, allons à la crèche !

Mais où est cette crèche ? Elle est :

Dans notre maison, sous le sapin ou au salon…. « Venez ! » : Prenons le temps de contempler dans le silence et le recueillement le petit enfant de la crèche. Laissons-nous toucher par ce mystère, laissons le Seigneur nous redonner ce cœur d’enfant que nous avons peut-être perdu. Aurions-nous peur que Dieu nous parle ? Qu’Il nous dépouille ? Comment avoir peur d’un petit enfant qui nous ouvre les bras ?

Dans notre cœur…. « Venez ! » : Sans doute est-il bien pauvre comme la grotte de Bethléem…mais nous pouvons toujours y mettre au moins la chaleur de l’amour et c’est là que le Seigneur vient car « Ne savez-vous pas que vous êtes le Temple de l’Esprit Saint ? » (1 Co 3,16).

 

« Venez ! » Car nous pouvons vraiment rencontrer Jésus !

Dans la prière calme et recueillie.

A chaque communion. Et lorsqu’Il est là, en nous, prenons bien le temps de Lui parler, de penser à Lui, de Le serrer sur notre cœur. Demandons à Marie de nous aider à L’aimer.

Dans nos églises, au tabernacle. Le laisserons-nous seul ? Qui prendra de son temps pour venir auprès de Lui ? Le remercier d’être là, toujours, pour nous …

Alors, « devant la crèche, nous sentirons notre cœur se remplir de joie ». « Notre cœur sera plein de joie, et nous pourrons l’apporter là où il y a de la tristesse » (Pape François, à Greccio, le 1er décembre 2019).

Et « Nul ne vous ravira votre joie ! » (Jn 16, 22)

 

Les religieuses de la Famille Missionnaire de Notre-Dame

Comment devenir Saint ?

Comment devenir Saint ?

Comment l’Eglise canonise ?

Comment devenir bienheureux ? Saint ? Yves Chiron répond à ces questions pour le diocèse de Luçon.

Au fil des siècles, l’Église s’est montrée de plus en plus rigoureuse dans la procédure pour proclamer la sainteté d’un de ses membres. Le plus ancien procès connu est celui mené en 1181 pour la canonisation d’un chevalier toscan devenu ermite, Galgano Guidotti. En 1588, a été créée la Congrégation des Rites pour examiner les causes de béatification et de canonisation (aujourd’hui il s’agit de la Congrégation pour les Causes des Saints).

La cause de béatification et de canonisation concerne un fidèle catholique qui a une réputation de sainteté (fama sanctitatis) parce qu’il a vécu « de manière héroïque l’ensemble des vertus chrétiennes » ou parce qu’il est mort en martyr.

Une première phase se déroule dans le diocèse où est mort le fidèle dont on veut promouvoir la cause. C’est une phase informative. Un postulateur est chargé de recueillir toute la documentation sur cette réputation de sainteté ou de martyre. C’est l’évêque du diocèse qui décide de l’ouverture officielle de la cause et engage canoniquement une enquête sur la vie, les vertus ou le martyre du fidèle qu’on qualifie, à ce stade, de Serviteur de Dieu. Pour les causes récentes seront interrogés, sous serment, des témoins ; pour les causes anciennes seront rassemblés tous les documents et témoignages écrits possibles. Cette enquête diocésaine se termine par l’envoi à la Congrégation pour les Causes des saints d’une Copie publique des témoignages et documents rassemblés.

La phase romaine est une phase d’étude et de vérification. Une Positio sur les vertus (ou sur le martyre) sera rédigée. Le Promoteur de la foi (celui qu’on surnomme parfois « l’avocat du diable ») présentera éventuellement les objections et pourra demander des compléments d’enquête. Si le jugement est positif, un décret sur l’héroïcité des vertus sera publié et le Serviteur de Dieu aura désormais le titre de Vénérable.

Pour qu’il soit béatifié, une guérison ou une autre grâce éclatante, due à son intercession, devra être reconnue comme miracle. Là aussi la procédure sera rigoureuse : enquête diocésaine, étude par la Congrégation (où existe une Commission médicale), rédaction d’une nouvelle Positio.

Pour qu’un fait extraordinaire (guérison ou autre) dû à l’intercession du vénérable soit reconnu comme miracle, il ne suffit pas que sa réalité et sa causalité soient établies, il faut qu’il ait été vécu comme la manifestation d’une grâce divine. Le décret reconnaissant un premier miracle permettra la béatification.

Le Bienheureux, dont le culte n’est que local, sera proclamé saint après la reconnaissance d’un second miracle, selon la même procédure. La canonisation à laquelle procède le Pape permet que le saint soit honoré par l’Eglise universelle.

Par Yves Chiron. Il est l’auteur de plusieurs biographies de papes contemporains (Pie IX, Pie X, Benoît XV, Pie XI). Il est aussi l’auteur d’une Enquête sur les béatifications et canonisations (Tempus, 2011).

.