Ils nous ont quitté en février 2023

Ils nous ont quitté en février 2023

M. l’abbé Gérard Pluchon, prêtre du diocèse de Luçon, a été rappelé à Dieu le 18 février 2023, dans sa 96ème année. 

Né à la Boissière de Montaigu, il est ordonné prêtre en 1955. D’abord vicaire à la Chaize le Vicomte jusqu’en 1959, il est ensuite vicaire à Saint Hilaire de Talmont jusqu’en 1965. Il devient alors prêtre auxiliaire à Saint Sulpice en Pareds, puis, à partir de 1973, est en service pastoral à Fontaines. Entre 1978 et 1988, il est curé de Saint Sauveur de l’Ile d’Yeu, puis curé de Bazoges en Paillers jusqu’en 1997. Il devient alors prêtre coopérateur à la paroisse Saint Jean lès Paillé à Saint Fulgent, puis arrive à la maison de retraite du Landreau en 2005.

Ses obsèques, présidées par l’abbé François Bidaud, se sont déroulées le 21 février, en l’église de la Bruffière, suivie de l’inhumation au cimetière de la commune.

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Commentaires du dimanche 5 mars

Commentaires de Marie-Noëlle Thabut,
dimanche 5 mars 2023
2ème dimanche du Carême

1ère lecture
Psaume
2ème lecture
Evangile

PREMIERE LECTURE – livre de la Genèse 12, 1-4a
En ces jours-là,
1 le SEIGNEUR dit à Abram :
« Quitte ton pays,
ta parenté et la maison de ton père,
et va vers le pays que je te montrerai.
2 Je ferai de toi une grande nation,
je te bénirai,
je rendrai grand ton nom,
et tu deviendras une bénédiction.
3 Je bénirai ceux qui te béniront ;
celui qui te maudira, je le réprouverai.
En toi seront bénies
toutes les familles de la terre. »
4 Abram s’en alla, comme le SEIGNEUR le lui avait dit,
et Loth s’en alla avec lui.

Les quelques lignes que nous venons de lire sont le premier acte de toute l’aventure de notre foi, la foi des Juifs d’abord, bien sûr, puis dans l’ordre chronologique, des Chrétiens, et des Musulmans. Abraham vivait en Chaldée, c’est-à dire en Irak, et plus précisément, à l’extrême Sud-Est de l’Irak, dans la ville de OUR, dans la vallée de l’Euphrate, près du golfe persique. Il y vivait avec sa femme, Sara ; chez son père Térah, et avec ses frères, (Nahor et Haran), et son neveu Loth. Abraham avait soixante-quinze ans, sa femme Sara soixante-cinq ; ils n’avaient pas d’enfant, et donc, vu leur âge, ils n’en auraient plus jamais.
Nous sommes au deuxième millénaire av.J.C. Un jour le vieux père, Térah, prit la route avec Abraham, Sara et son petit-fils Loth. La caravane remonte la vallée de l’Euphrate du Sud-Est au Nord-Ouest avec l’intention de redescendre vers le pays de Canaan ; il y aurait une route plus courte, bien sûr, que ce grand triangle pour relier le golfe persique à la Méditerranée mais elle traverse un immense désert ; Térah et Abraham préfèrent emprunter le « Croissant Fertile » qui porte bien son nom. Leur dernière étape au Nord-Ouest s’appelle Harran. C’est là que le vieux père, Térah, meurt.
C’est là, surtout, que pour la première fois, il y a donc presque 4000 ans, vers 1850 av.J.C., Dieu parla à Abraham. « Pars de ton pays », dit notre traduction, cela nous paraît banal, et nous risquons de passer à côté de ce qui fut peut-être la découverte la plus importante de la vie d’Abraham ! Car le texte hébreu est beaucoup plus riche ; il dit en réalité « Va pour toi, loin de ton pays, de ta famille et de la maison de ton père ». Le premier mot de Dieu est donc tout un programme : « Va pour toi » ; si vous avez la curiosité de consulter la traduction d’André Chouraqui, ou, pour les plus chanceux, le texte hébreu, le mot à mot est incontestable ; or tout l’enjeu de la foi est là, dans ce « pour toi ».
Le texte hébreu commence par les mots « Toi, va » et Rachi, le grand commentateur juif du 11ème siècle, traduit « Va pour toi, pour ton bien et pour ton bonheur » : si Dieu appelle l’homme, c’est pour le bonheur de l’homme, pas pour autre chose ! Le dessein bienveillant de Dieu sur l’humanité est dans ces deux petits mots « Pour toi ». Déjà Dieu se révèle comme celui qui veut le bonheur de l’homme, de tous les hommes ; ce « pour toi » ne doit pas être entendu comme exclusif ; s’il faut retenir une chose, c’est celle-là ! « Va pour toi » : un croyant c’est quelqu’un qui sait que, quoi qu’il arrive, Dieu l’emmène vers son accomplissement, vers son bonheur. Voilà donc la première parole de Dieu à Abraham, celle qui a déclenché toute son aventure… et la nôtre !
« Va pour toi, quitte ton pays, ta famille et la maison de ton père, va vers le pays que je te montrerai ». Et la suite n’est que promesses : « Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, tu deviendras une bénédiction… En toi seront bénies toutes les familles de la terre ». Abraham est arraché à son destin naturel, choisi, élu par Dieu, investi d’une vocation d’ampleur universelle.
Abraham, pour l’heure, est un nomade, riche peut-être, mais inconnu, et il n’a pas d’enfant, et sa femme, Sara, a largement passé l’âge d’en avoir. C’est lui, pourtant, que Dieu choisit pour en faire le père d’un grand peuple. Voilà ce que voulait dire le « pour toi » de tout à l’heure : Dieu lui promet tout ce qui, à cette époque-là, fait le bonheur d’un homme : une descendance nombreuse et la bénédiction de Dieu.
Mais ce bonheur promis à Abraham n’est pas pour lui seul : dans la Bible, jamais aucune vocation, aucun appel n’est pour l’intérêt égoïste de celui qui est appelé. C’est même l’un des critères d’une vocation authentique : toute vocation est toujours pour une mission au service des autres. Ici, il y a cette phrase « En toi seront bénies toutes les familles de la terre ». Elle veut dire au moins deux choses : premièrement, ta réussite sera telle que tu seras pris comme exemple : quand on voudra se souhaiter du bonheur, on se dira « puisses-tu être heureux comme Abraham ». Ensuite, ce « en toi » peut signifier « à travers toi » ; et alors cela veut dire « à travers toi, moi, Dieu, je bénirai toutes les familles de la terre ».
Le projet de bonheur de Dieu passe par Abraham, mais il le dépasse, il le déborde ; il concerne toute l’humanité : « En toi, à travers toi, seront bénies toutes les familles de la terre ». Tout au long de l’histoire d’Israël, la Bible restera fidèle à cette découverte première : Abraham et ses descendants sont le peuple élu, choisi par Dieu, dans le mystère impénétrable de sa volonté, mais c’est au bénéfice de l’humanité tout entière, et celà depuis le premier jour, depuis la première annonce à Abraham. Reste que les autres nations demeurent libres de ne pas entrer dans cette bénédiction ; c’est le sens de la phrase un peu curieuse à première vue : « Je bénirai ceux qui te béniront, celui qui te maudira, je le réprouverai. » C’est une manière de dire notre liberté : tous ceux qui le désirent pourront participer à la bénédiction promise à Abraham, mais personne n’est obligé d’accepter !
Et voilà ! L’heure du grand départ a sonné ; le texte est remarquable par sa sobriété ; il dit simplement « Abraham s’en alla comme le SEIGNEUR le lui avait dit, et Loth partit avec lui ». On ne peut pas être plus laconique ! Ce départ, sur simple appel de Dieu, est la plus belle preuve de foi ; quatre mille ans plus tard, nous pouvons dire que notre propre foi a sa source dans celle d’Abraham ; et si nos vies tout entières sont illuminées par la foi, c’est grâce à lui ! Ce que Saint Paul exprime dans la lettre aux Galates quand il dit « Ce sont les croyants qui sont fils d’Abraham… Ceux qui sont croyants sont bénis avec Abraham le croyant » (Ga 3 , 7…9). Et toute l’histoire humaine est ainsi devenue le lieu de l’accomplissement de ces promesses de Dieu à Abraham. Accomplissement lent, accomplissement progressif, mais accomplissement sûr et certain.
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Compléments
« Abraham vivait alors en Chaldée » ; en fait, (la traduction liturgique simplifie), il ne s’appelait encore que « Abram » ; c’est plus tard, après des années de pèlerinage, si on peut dire, qu’Abram recevra de Dieu son nouveau nom, celui sous lequel nous le connaissons, « Abraham » qui veut dire « père des multitudes ». Et c’est vrai que nous sommes des multitudes, répandus sur toute la terre, à le reconnaître comme notre père dans la foi. Saraï, elle aussi, plus tard, recevra de Dieu un nouveau nom et s’appellera Sara.
« Va pour toi » :
1 – Grammaticalement, cette forme ne comporte peut-être pas tout le poids de sens qu’on se plaît à lui prêter. La traduction la plus fidèle serait probablement « Toi, va » ou « Quant à toi, va », qui exprime un appel adressé à une personne bien précise, une vocation. Le commentaire de Rachi est donc déjà de l’ordre de l’interprétation croyante, du commentaire spirituel (que nous ne demandons qu’à suivre, bien sûr).
2 – Mais ce « pour toi » ne doit pas être entendu comme exclusif ; j’ai écrit plus haut (§ 3) : « Déjà Dieu se révèle comme celui qui veut le bonheur de l’homme, de tous les hommes ». Dans un autre moment crucial de la vie d’Abraham, au moment de l’offrande d’Isaac, Dieu emploiera la même expression « Va pour toi » pour lui rappeler tout le chemin déjà parcouru et lui donner la force d’affronter l’épreuve.
Et quand l’auteur de la lettre aux Hébreux veut dire ce qu’est la foi, il prend pour exemple ce départ d’Abraham qui ressemblait fort à un saut dans l’inconnu, justifié par sa seule confiance en Dieu : « Par la foi, répondant à l’appel, Abraham obéit et partit pour un pays qu’il devait recevoir en héritage… Par la foi, il vint résider en étranger dans la terre promise… Par la foi, Sara, elle aussi, malgré son âge avancé, fut rendue capable d’avoir une postérité, parce qu’elle tint pour fidèle l’auteur de la promesse. C’est pourquoi aussi, d’un seul homme déjà marqué par la mort, naquit une multitude comparable à celle des astres du ciel, innombrable comme le sable du bord de la mer ».

PSAUME – 32 (33), 4-5. 18-19. 20.22
4 Oui, elle est droite, la parole du SEIGNEUR ;
il est fidèle en tout ce qu’il fait.
5 Il aime le bon droit et la justice ;
la terre est remplie de son amour.
18 Dieu veille sur ceux qui le craignent,
qui mettent leur espoir en son amour,
19 pour les délivrer de la mort,
les garder en vie aux jours de famine.
20 Nous attendons notre vie du SEIGNEUR :
il est pour nous un appui, un bouclier.
22 Que ton amour, SEIGNEUR, soit sur nous,
comme notre espoir est en toi.

Nous avons entendu trois fois le mot « amour » dans ces quelques versets ; et cette insistance répond fort bien à notre première lecture de ce dimanche : Abraham est le premier de toute l’histoire humaine à avoir découvert que Dieu est amour et qu’il forme pour l’humanité des projets de bonheur. Encore fallait-il croire à cette révélation extraordinaire. Et Abraham a cru, il a accepté de faire confiance, simplement, aux paroles d’avenir que Dieu lui annonçait. Un vieillard sans enfant, pourtant, aurait eu toutes les bonnes raisons de douter de cette promesse invraisemblable de Dieu. Rappelons-nous le texte de notre première lecture : Dieu lui dit « Quitte ton pays… je ferai de toi une grande nation. » Et le texte de la Genèse conclut : « Abraham s’en alla comme le SEIGNEUR le lui avait dit. »
Bel exemple pour nous en début de Carême : il faudrait croire en toutes circonstances que Dieu fait des projets de bonheur sur nous. C’était bien le sens de la phrase qui a été prononcée sur nous le mercredi des Cendres : « Convertissez-vous et croyez à l’évangile (ou à la Bonne Nouvelle) » : ce qui signifie : « Se convertir, c’est croire une fois pour toutes que la Nouvelle est Bonne ; que Dieu est Amour ». Jérémie disait de la part de Dieu : « Moi, je sais les projets que j’ai formés à votre sujet – oracle du SEIGNEUR -, projets de prospérité et non de malheur : je vais vous donner un avenir et une espérance. » (Jr 29, 11).
Et ainsi, nos deux premiers dimanches de Carême nous invitent à un choix : Pour le premier dimanche de Carême, nous avons relu dans le livre de la Genèse l’histoire d’Adam, c’est-à-dire l’homme qui soupçonne Dieu ; devant une interdiction (celle de manger du fruit d’un arbre) interdiction qui est seulement une mise en garde, l’homme qui ne croit pas résolument à l’amour de Dieu imagine que Dieu pourrait avoir des mauvaises intentions sur l’homme, et peut-être même qu’il pourrait être jaloux ! Ce sont les insinuations du serpent, ce qui veut bien dire que c’est du poison.
Pour ce deuxième dimanche de Carême, au contraire, nous lisons l’histoire d’Abraham, le croyant. Un peu plus loin, le livre de la Genèse dit de lui : « Abraham eut foi dans le SEIGNEUR et pour cela le SEIGNEUR le considéra comme juste. » Et, pour nous aider à prendre le même chemin qu’Abraham, ce psaume vient nous suggérer les mots de la confiance : « Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour, pour les délivrer de la mort… La terre est remplie de son amour »… et vous avez remarqué au passage : l’expression « ceux qui le craignent » est expliquée à la ligne suivante : ce sont ceux qui « mettent leur espoir en son amour »… on est loin de la peur, c’est même tout le contraire !
Tout au long de son histoire, le peuple élu a oscillé d’une attitude à l’autre : tantôt confiant, sûr de son Dieu, conscient que son bonheur était au bout de l’observance fidèle des commandements, parce que si Dieu a donné la Loi, c’est pour le bonheur de l’homme… « Oui, elle est droite la Parole du SEIGNEUR » ; tantôt au contraire, le peuple était en révolte, attiré par des idoles : à quoi bon être fidèle à ce Dieu et à ses commandements ? C’est bien exigeant et au nom de quoi faudrait-il obéir ? Qui nous dit que c’est le bonheur assuré ? On veut être libres et faire tout ce qu’on veut… n’obéir qu’à soi-même.
Celui qui a composé ce psaume connaît les oscillations de son peuple, il l’invite à se retremper dans la certitude de la foi, seule susceptible de construire du bonheur durable ; cette certitude de la foi, elle est assise sur une expérience de plusieurs siècles. On peut dire, parce qu’on en a eu de nombreuses preuves, que « Dieu est fidèle en tout ce qu’il fait » ; et, ici, l’expression « ce qu’il fait » est beaucoup plus forte qu’en français ; le « faire » de Dieu, c’est son oeuvre, son entreprise de libération de son peuple.
Réellement, c’est d’expérience que le peuple élu peut dire : « Dieu veille sur ceux qui le craignent, qui mettent leur espoir en son amour » car Dieu a veillé sur eux comme un père sur ses fils, comme le dit le Livre du Deutéronome, en parlant de la traversée du désert, après la libération d’Egyte. Le psalmiste continue : « Pour les délivrer de la mort, les garder en vie aux jours de famine » ; là encore, c’est l’expérience qui parle ; jamais on n’aurait survécu à la traversée de la Mer si le Seigneur ne s’en était mêlé, on n’aurait pas non plus survécu à l’épreuve du désert… Quand on affirme « il les délivre de la mort » on ne parle évidemment pas de la mort biologique ; mais il faut savoir qu’à l’époque où ce psaume est composé, la mort individuelle n’est pas considérée comme un drame ; car ce qui compte, c’est la survie du peuple ; or on en est sûrs, Dieu fera survivre son peuple quoi qu’il arrive ; à tout moment, et particulièrement dans l’épreuve, Dieu accompagne son peuple et « le délivre de la mort » ; quant à l’expression « jours de famine », elle est certainement une allusion à la manne que Dieu a fait tomber à point nommé pendant l’Exode, quand la faim devenait menaçante…
Cette expérience de la sollicitude de Dieu, tout le peuple croyant peut en témoigner à toutes les époques ; et quand on chante « Dieu est fidèle en tout ce qu’il fait », on redit tout simplement le nom du « Dieu de tendresse et de fidélité » qui s’est révélé à Moïse (Ex 34, 6).
La fin est une prière de confiance : « que ton amour soit sur nous… comme notre espoir est en toi » et on connaît bien le sens du subjonctif : ce n’est pas l’expression d’un doute ou d’une incertitude « Son amour est toujours sur nous ! » Mais c’est une invitation pour le croyant à s’offrir à cet amour. La dimension d’attente est très forte dans les derniers versets : « Nous attendons notre vie du SEIGNEUR : il est pour nous un appui, un bouclier. » Sous-entendu « et lui seul » : c’est-à-dire, résolument, nous ne mettrons notre confiance qu’en lui. C’est dans cette confiance que le croyant puise sa force : non, pas SA force mais celle que Dieu lui donne.

DEUXIEME LECTURE – Deuxième lettre de saint Paul à Timotée 1, 8b – 10
Fils bien-aimé,
8 avec la force de Dieu, prends ta part des souffrances
liées à l’annonce de l’Évangile.
9 Car Dieu nous a sauvés,
il nous a appelés à une vocation sainte,
non pas à cause de nos propres actes,
mais à cause de son projet à lui et de sa grâce.
Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus
avant tous les siècles,
10 et maintenant elle est devenue visible,
car notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté :
il a détruit la mort,
et il a fait resplendir la vie et l’immortalité
par l’annonce de l’Évangile.

Paul est en prison à Rome, il sait qu’il sera prochainement exécuté : il donne ici ses dernières recommandations à Timothée ; « Fils bien-aimé, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Evangile ». « Prends ta part de souffrance » : cette souffrance, c’est la persécution ; elle est inévitable pour un véritable disciple du Christ. Jésus l’avait dit lui-même « Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même et prenne sa croix et qu’il me suive… Qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera. » (Mc 8, 34-35).
L’expression « l’annonce de l’Evangile » se retrouve à l’identique à la fin de ce passage qui se présente donc comme une inclusion ; et le passage central, encadré par ces deux expressions identiques détaille ce que c’est que cet Evangile ; quand Paul emploie le mot « évangile », il ne pense pas aux quatre livres que nous connaissons aujourd’hui et que nous appelons les quatre évangiles ; il emploie le mot « évangile » dans son sens étymologique de « bonne nouvelle ». Tout comme Jésus lui-même l’employait quand il commençait sa prédication en Galilée en disant « Convertissez-vous, croyez à l’évangile, à la bonne nouvelle. » Et il ne s’agit pas de n’importe quelle bonne nouvelle : ce mot « évangile » était employé pour annoncer la naissance de l’empereur ou sa venue dans une ville. Il est évidemment intéressant d’entendre ce mot ici : cela veut dire que la prédication chrétienne est l’annonce que le royaume de Dieu est enfin inauguré.
En ce qui concerne Paul, c’est donc dans la phrase centrale de notre texte que nous allons découvrir en quoi consiste pour lui l’évangile : il tient finalement en quelques mots : « Dieu nous a sauvés par Jésus-Christ ».
« Dieu nous a sauvés », c’est au passé, c’est acquis, mais en même temps, pour que les hommes entrent dans ce salut, il faut que l’évangile leur soit annoncé ; c’est donc vraiment d’une vocation sainte que nous sommes investis : « Dieu nous a sauvés , et il nous a donné une vocation sainte » : … « vocation sainte » parce qu’elle est confiée par le Dieu saint, vocation sainte parce qu’il s’agit ni plus ni moins d’annoncer le projet de Dieu, vocation sainte parce que le projet de Dieu a besoin de notre collaboration : chacun doit y prendre sa part, comme dit Paul.
Mais l’expression « vocation sainte » signifie aussi autre chose : le projet de Dieu sur nous, sur l’humanité, est tellement grand qu’il mérite bien cette appellation ; car si j’en crois ce que Paul dit ailleurs du « dessein bienveillant de Dieu », la vocation de toute l’humanité est de ne faire plus qu’un en Jésus-Christ, d’être le Corps dont le Christ est la tête, et d’entrer dans la communion de la Trinité sainte. La vocation particulière des apôtres s’inscrit dans cette vocation universelle de l’humanité.
Je reviens sur la phrase « Dieu nous a sauvés » : dans la Bible, le mot « sauver » veut toujours dire « libérer » ; il a fallu toute la découverte progressive de cette réalité par le peuple de l’Alliance : Dieu veut l’homme libre et il intervient sans cesse pour nous libérer de toute forme d’esclavage ; des esclavages, l’humanité en subit de toute sorte : esclavages politiques comme la servitude en Egypte, ou l’Exil à Babylone, par exemple, et chaque fois, Israël a reconnu dans sa libération l’oeuvre de Dieu ; esclavages sociaux, et la Loi de Moïse comme les prophètes appellent sans cesse à la conversion des coeurs pour que tout homme ait les moyens de subsister dignement et librement ; esclavages religieux, plus pernicieux encore ; la phrase célèbre « Liberté, combien de crimes a-t-on commis en ton nom ! » pourrait se dire encore plus scandaleusement « Religion, combien de crimes a-t-on commis en ton nom ! » … Et les prophètes n’ont cessé de répercuter cette volonté de Dieu de voir l’humanité enfin libérée de toutes ses chaînes.
Et Paul va jusqu’à dire que Jésus nous a libérés de la mort : « Notre Sauveur, le Christ Jésus, s’est manifesté en détruisant la mort, et en faisant resplendir la vie et l’immortalité par l’annonce de l’Evangile. » Curieuse phrase au moment même où Paul se prépare à être exécuté ! Et Jésus lui-même est mort ; quant à nous, il faut bien l’admettre, nous devons tous mourir. On ne peut donc pas dire que Jésus a détruit la mort biologique… Alors de quelle victoire s’agit-il ?
Ce que Jésus nous donne, parce qu’il est rempli de l’Esprit Saint, c’est sa propre vie qu’il nous fait partager, spirituellement, et que rien ne peut détruire, même la mort biologique. Sa Résurrection est bien la preuve que la mort biologique ne peut l’anéantir ; et pour nous-mêmes, la mort biologique ne sera qu’un passage vers la lumière sans déclin. C’est ce que dit l’une des prières de la liturgie des funérailles : « La vie n’est pas détruite, elle est transformée ».
La bonne nouvelle, c’est que, si la mort biologique fait partie de notre constitution physique faite de poussière, comme dit le livre de la Genèse, elle ne réussit pas à nous séparer de Jésus-Christ (cf Rm 8, 39). En nous, il y a une vie, faite de notre relation à Dieu et que rien, même la mort biologique, ne peut détruire ; c’est ce que Saint Jean appelle « la vie éternelle ».
Et cela est don gratuit de Dieu : vous avez entendu comme moi l’insistance de Paul là-dessus : « Dieu nous a sauvés, et il nous a donné une vocation sainte, non pas à cause de nos propres actes, mais à cause de son projet à lui et de sa grâce ».
Cette grâce devient visible par la vie terrestre de Jésus-Christ, mais Paul insiste fortement sur le fait que ce projet, Dieu l’a conçu de toute éternité ; le Christ Jésus s’est manifesté à nos yeux par sa vie, sa mort et sa résurrection, mais Il est depuis toujours présent auprès du Père. « Cette grâce nous avait été donnée dans le Christ Jésus avant tous les siècles, et maintenant elle est devenue visible à nos yeux ».
Pour annoncer ce projet, Timothée, comme tout baptisé, n’a qu’une chose à faire, compter sur la puissance de Dieu : « Fils bien-aimé, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Evangile ». Cette petite phrase devrait nous donner toutes les audaces : chaque fois que nous sommes en service commandé pour l’annonce de l’évangile, nous pouvons compter sur la force de Dieu.

EVANGILE – selon saint Matthieu 17, 1-9
En ce temps-là,
1 Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère,
et il les emmena à l’écart, sur une haute montagne.
2 Il fut transfiguré devant eux ;
son visage devint brillant comme le soleil,
et ses vêtements, blancs comme la lumière.
3 Voici que leur apparurent Moïse et Élie,
qui s’entretenaient avec lui.
4 Pierre alors prit la parole et dit à Jésus :
« Seigneur, il est bon que nous soyons ici !
Si tu le veux,
je vais dresser ici trois tentes,
une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. »
5 Il parlait encore,
lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre,
et voici que, de la nuée, une voix disait :
« Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en qui je trouve ma joie :
écoutez-le ! »
6 Quand ils entendirent cela, les disciples tombèrent face contre terre
et furent saisis d’une grande crainte.
7 Jésus s’approcha, les toucha et leur dit :
« Relevez-vous et soyez sans crainte ! »
8 Levant les yeux,
ils ne virent plus personne,
sinon lui, Jésus, seul.
9 En descendant de la montagne,
Jésus leur donna cet ordre :
« Ne parlez de cette vision à personne,
avant que le Fils de l’homme
soit ressuscité d’entre les morts. »

« Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère » : nous sommes là une fois de plus devant le mystère des choix de Dieu : c’est à Pierre que Jésus a dit tout récemment, à Césarée : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et la Puissance de la mort n’aura pas de force contre elle » (Mt 16, 18). Mais Pierre, investi de cette mission capitale, au vrai sens du terme, n’est pas seul pour autant avec Jésus, il est accompagné des deux frères, Jacques et Jean, les deux fils de Zébédée.
« Et Jésus les emmène à l’écart sur une haute montagne » : sur une haute montagne, Moïse avait eu la Révélation du Dieu de l’Alliance et avait reçu les tables de la Loi ; cette loi qui devait éduquer progressivement le peuple de l’Alliance à vivre dans l’amour de Dieu et des frères. Sur la même montagne, Elie avait eu la Révélation du Dieu de tendresse dans la brise légère… Moïse et Elie, les deux colonnes de l’Ancien Testament …
Sur la haute montagne de la Transfiguration, Pierre, Jacques et Jean, les colonnes de l’Eglise, ont la Révélation du Dieu de tendresse incarné en Jésus : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve toute ma joie ». Et cette révélation leur est accordée pour affermir leur foi avant la tourmente de la Passion.
Pierre écrira plus tard : « Ce n’est pas en nous mettant à la traîne de fables tarabiscotées que nous vous avons fait connaître la puissance et la venue de notre Seigneur Jésus-Christ, mais pour l’avoir vu de nos yeux dans tout son éclat. Car il reçut de Dieu le Père honneur et gloire quand la voix venue de la splendeur magnifique de Dieu lui dit : Celui-ci est mon fils bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir. Et cette voix, nous-mêmes, nous l’avons entendue venant du ciel quand nous étions avec lui sur la montagne sainte » (2 P 1, 16-18).
Cette expression « mon Fils bien-aimé, en qui je trouve toute ma joie. Ecoutez-le » désigne Jésus comme le Messie : pour des oreilles juives, cette simple phrase est une triple allusion à l’Ancien Testament ; car elle évoque trois textes très différents, mais qui étaient dans toutes les mémoires ; d’autant plus que l’attente était vive au moment de la venue de Jésus et que les hypothèses allaient bon train : on en a la preuve dans les nombreuses questions qui sont posées à Jésus dans les évangiles.
« Fils », c’était le titre qui était donné habituellement au roi et l’on attendait le Messie sous les traits d’un roi descendant de David, et qui régnerait enfin sur le trône de Jérusalem, qui n’avait plus de roi depuis bien longtemps. « Mon bien-aimé, celui qu’il m’a plu de choisir », évoquait un tout autre contexte : il s’agit des « Chants du Serviteur » du livre d’Isaïe ; c’était dire que Jésus est le Messie, non plus à la manière d’un roi, mais d’un Serviteur, au sens d’Isaïe (Is 42,1). « Ecoutez-le », c’était encore autre chose, c’était dire que Jésus est le Messie-Prophète au sens où Moïse, dans le livre du Deutéronome, avait annoncé au peuple « C’est un prophète comme moi que le Seigneur ton Dieu te suscitera du milieu de toi, d’entre tes frères ; c’est lui que vous écouterez » (Dt 18, 15).
« Dressons trois tentes » : cette phrase de Pierre suggère que l’épisode de la Transfiguration a peut-être eu lieu lors de la Fête des Tentes ou au moins dans l’ambiance de la fête des Tentes… cette fête était célébrée en mémoire de la traversée du désert pendant l’Exode, et de l’Alliance conclue avec Dieu dans la ferveur de ce que les prophètes appelleront plus tard les fiançailles du peuple avec le Dieu de tendresse et de fidélité ; pendant cette fête, on vivait sous des tentes pendant huit jours… Et on attendait, on implorait une nouvelle manifestation de Dieu qui se réaliserait par l’arrivée du Messie ; et pendant la durée de la fête, de nombreuses célébrations, de nombreux psaumes célébraient les promesses messianiques et imploraient Dieu de hâter sa venue.
Sur la montagne de la Transfiguration, les trois apôtres se trouvent tout d’un coup devant cette révélation : rien d’étonnant qu’ils soient saisis de la crainte qui prend tout homme devant la manifestation du Dieu Saint ; on n’est pas surpris non plus que Jésus les relève et les rassure : déjà l’Ancien Testament a révélé au peuple de l’Alliance que le Dieu très Saint est le Dieu tout proche de l’homme et que la peur n’est pas de mise.
Mais cette révélation du mystère du Messie, sous tous ses aspects, n’est pas encore à la portée de tous ; Jésus leur donne l’ordre de ne rien raconter pour l’instant, « avant que le Fils de l’Homme soit ressuscité d’entre les morts ». En disant cette dernière phrase, Jésus confirme cette révélation que les trois disciples viennent d’avoir ; il est vraiment le Messie que le prophète Daniel voyait sous les traits d’un homme, venant sur les nuées du ciel : « Je regardais dans les visions de la nuit, et voici qu’avec les nuées du ciel venait comme un fils d’homme… Et il lui fut donné souveraineté, gloire et royauté … Et sa royauté ne sera jamais détruite » (Dn 7, 13-14).
Au passage, n’oublions pas que le même Daniel présente le fils de l’homme non pas comme un individu solitaire, mais comme un peuple, qu’il appelle « le peuple des saints du Très-Haut »
La réalisation est encore plus belle que la prophétie : en Jésus, l’Homme-Dieu, c’est l’humanité tout entière qui recevra cette royauté éternelle et sera éternellement transfigurée. Mais Jésus a bien dit « Ne dites rien à personne avant la Résurrection… » C’est seulement après la Résurrection de Jésus que les apôtres seront capables d’en être les témoins.
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Compléments
Verset 1 : Le texte grec commence par l’expression « Six jours après » qui confirme le lien supposé avec la fête des Tentes. Cela voudrait dire : « Six jours après le Yom Kippour », le jour du Grand Pardon.
Verset 3 : Pourquoi Moïse et Elie ? Les deux mêmes qui ont eu la révélation du Père sur le Sinaï ont ici la révélation du Fils. La mosaïque de la basilique de la Transfiguration au Monastère Sainte Catherine dans le Sinaï confirme cette interprétation : dans cette mosaïque, Moïse est représenté déchaussé, ses sandales délacées à côté de lui : il s’est déchaussé comme devant le buisson ardent (Ex 3).

« Légaliser l’euthanasie comme acte de soin, ce serait corrompre le soin »

« Légaliser l’euthanasie comme acte de soin, ce serait corrompre le soin »

Fin de vie : Mgr d’Ornellas s’étonne que les inquiétudes des soignants ne soient pas entendues 

Entretien, dans La Croix du 20 février 2023, de Mgr Pierre d’Ornellas, responsable du groupe de travail « bioéthique » de la Conférence des évêques de France.

L’archevêque de Rennes réagit au vote, dimanche 19 février, de la Convention citoyenne sur la fin de vie en faveur d’une aide active à mourir.

Recueilli par Arnaud Bevilacqua pour La Croix

La Croix : Comment réagissez-vous au vote de la Convention citoyenne sur la fin de vie en faveur de l’ « aide active à mourir » ?

Mgr Pierre d’Ornellas : Je note que trois quarts des 184 citoyens s’opposent à 13 organisations de santé regroupant 800 000 soignants. Pourtant l’expertise des soignants qui côtoient l’ambivalence et la vulnérabilité est plus précieuse qu’une discussion entre personnes bien portantes. Les citoyens ont voté massivement pour les soins palliatifs, et ils n’écoutent pas ceux qui les pratiquent. Quel paradoxe !

Par ailleurs, la question posée par la première ministre – sur l’adaptation du cadre législatif sur la fin de vie aux différentes situations rencontrées – est en soi un piège : aucune loi ne peut répondre à toutes les situations. Le piège a fonctionné : si ce vote des citoyens dictait la loi, alors la porte est ouverte à toutes… 

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Appel décisif : 50 catéchumènes en Vendée

Appel décisif : 50 catéchumènes en Vendée

Le profond désir d’être baptisé

Avec l’entrée en Carême est célébrée également l’appel décisif des catéchumènes. Cette année la célébration diocésaine s’est déroulée à l’église Notre Dame de l’Assomption dans la paroisse de Sainte Marie des Sables d’Olonne (quartier d’Olonne) le dimanche 26 février.

Ils sont 45 catéchumènes à être devenus des « appelés » par notre Evêque aux sacrements de l’initiation chrétienne qu’ils recevront à Pâques 2023 dans les différents doyennés du diocèse.

Tous ont exprimé leur désir d’être baptisés, confirmés et de recevoir l’eucharistie en adressant une lettre de demande à Mgr Jacolin qui leur a répondu favorablement.

 34 femmes et 11 hommes, âgés de 18 à 72 ans avec une moyenne d’âge de 36 ans, d’origine géographique, professionnelle diverses. Leur point commun est leur la volonté de connaître Jésus-Christ pour se mettre à sa suite et rejoindre la grande famille des baptisés. Les itinéraires qui les ont conduits jusqu’ici sont variés, vous l’avez sans doute découvert à travers leur lettre de demande.

Pour beaucoup, le désir d’être baptisés remonte à plusieurs années. Pour d’autres, leurs enfants demandaient à être baptisés ou catéchisés. Cela a pu les interpeller, les mettre en route.

Dans leur cheminement, il y a eu la rencontre de personnes qui les ont accueillis humainement, puis les ont guidés vers la découverte de la foi chrétienne. D’autres ont grandi ou vécu dans d’autres cultures religieuses avant de pouvoir exprimer leur attente et concrétiser leur démarche dans l’Église catholique.

Pour quelques-uns, c’est l’arrivée d’enfant dans la famille ou l’étape du mariage qui a pu faire émerger la question des sacrements. Pour d’autres, enfin, ce sont les événements difficiles de la vie qui sont parfois venus réveiller des interrogations sur le sens de la vie.

Des groupes de chrétiens ont été appelés pour accompagner ces catéchumènes et pendant plusieurs mois, parfois, plus de deux ans, ils ont été témoins de cette recherche, de cet ajustement dans la vie et dans la Foi.

Au cours de l’année écoulée, l’équipe diocésaine du catéchuménat a rencontré les catéchumènes et les équipes d’accompagnement. A ces 45 personnes, se rajouteront 5 étudiants de La Roche/Yon qui vivront l’appel décisif le mercredi 1er mars dans le cadre de la messe hebdomadaire de l’aumônerie des étudiants.

L’équipe a été émerveillés par les témoignages de ces chrétiens qui se sont mis en route avec les catéchumènes. Les membres de ces équipes soulignent combien ils ressortent heureux de cet accompagnement et disent combien les catéchumènes les interpellent et les renouvellent dans leur propre foi. 

Accueillons ces futurs baptisés que l’appel décisif a fait devenir des « élus » ou « appelés ». Ils sont déjà en marche avec notre Église et c’est ensemble, avec eux, que nous réaffirmons le goût de suivre Jésus-Christ. C’est avec eux que nous nous émerveillons devant le travail de l’Esprit qui ne cesse de souffler au cœur de chacun.

Ingrid Louineau

Quelques photos

(©Diocèse de Luçon)

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Secrétariat / Coordination paroissiale (H/F)

Secrétariat / Coordination paroissiale (H/F)

Offre d’emploi – Secretariat / Coordination paroissiale (H/F)

RECRUTEMENT TERMINE

Mission :

− Seconder les prêtres en matière de communication des informations et de coordination des acteurs paroissiaux.
− Apporter aux bénévoles des paroisses un soutien efficace dans le domaine administratif.

 

Activités principales :

− Communication :
• Recevoir et traiter les mails et appels téléphoniques (transmission aux personnes référentes).
• Relayer les décisions auprès des acteurs concernés en vue de leur mise en oeuvre.
• Veiller à une bonne coordination des activités et des calendriers.
• Faciliter la circulation de l’information (au sein de la paroisse, au niveau du doyenné, avec les services diocésains…).
• Apporter un appui à la réalisation de documents généralement destinés à la communication : tracts, courriers, affiches, circulaires, livrets…

− Catholicité :
• Suivre et saisir les listes de 1ère communion, de confirmation et les sépultures.
• Saisir les données permettant d’établir les actes de catholicité (baptême, 1ère communion, confirmation, mariage).
• Compléter et vérifier les dossiers de mariage en lien, le cas échéant, avec les paroisses de baptême et avec l’Evêché.
• Editer les actes de catholicité, les classer et transmettre les registres à l’Evêché en fin d’année.

− Administratif :
• Préparer le bulletin paroissial (annonces, feuillets propres aux relais…).
• Vérifier, mettre à jour et diffuser les plannings et calendriers.
• Mettre à jour les bases de données (logiciel de CRM en cours d’installation).
• Commander les fournitures, produits d’entretien, etc.

Profil recherché :

− Connaissance de l’Eglise et du fonctionnement paroissial
− Bac + 2 ou expérience équivalente de type BTS Assistant de Manager
− Maîtrise des logiciels de bureautique (Word, Excel, Powerpoint…) et capacité à utiliser un logiciel spécifique
− Connaissance des réseaux sociaux et des nouveaux outils de communication, de collaboration et de création (dont capacité à interagir avec le site internet)

Conditions :

− Rémunération selon convention collective et expérience
− Poste basé à La Mothe-Achard et à Talmont-Saint-Hilaire
− Pour postuler : envoyer CV et lettre de motivation sous référence SCP-LMT2023 à Madame Florence FRAIX, déléguée aux ressources humaines : drh@diocese85.org

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