Bioéthique : « Un projet de loi qui bafoue les droits des plus faibles »

J’invite les français, qui voient aujourd’hui l’enjeu profond de ces questions de bioéthique, à s’exprimer fortement. Nous allons dans le mur en mettant comme seul critère le désir individuel.

Ce 4 février 2020, le Sénat a voté en séance plénière le projet de loi bioéthique, par 153 voix contre 143. Le texte, largement remanié par le Sénat, doit désormais repartir en deuxième lecture à l’assemblée nationale.

Je tiens à redire ma vive inquiétude face aux enjeux de ce projet de loi qui bafoue les droits des plus faibles de notre société, et nous entraîne vers une possible rupture anthropologique que nous ne pouvons accepter.

Je souhaite souligner le travail de plusieurs sénateurs qui ont posé certains gardes fous dont, l’interdit explicite de l’établissement de deux filiations maternelles ou paternelles sur un enfant, l’interdiction des embryons transgéniques et chimériques, la suppression de l’article autorisant l’autoconservation des gamètes, ou encore l’opposition marquée à la gestation pour autrui (GPA).

Dans l’entretien accordé à Catholiques en Vendée il y a un an, j’évoquais déjà les chrétiens mais aussi la population, les penseurs, les philosophes de la société civile dont les voix ont été étouffées à ce sujet.

J’invite les français, qui voient aujourd’hui l’enjeu profond de ces questions de bioéthique, à s’exprimer fortement. Nous allons dans le mur en mettant comme seul critère le désir individuel.

Je vous invite à rester vigilant dans l’action et la prière.

 

✠ Mgr François JACOLIN
évêque de Luçon

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