François Pépin, il témoigne de sa Foi

François Pépin, il témoigne de sa Foi

  Ils témoignent de leur foi

Témoignage de François Pépin,

diacre permanent dans la paroisse Saint Paul, à la Roche-sur-Yon.

François Pépin

François Pépin, diacre permanent dans la paroisse Saint Paul, à la Roche-sur-Yon.

Comment vivez-vous aujourd’hui votre mission de diacre ?

J’ai été ordonné en 2001 par Monseigneur Garnier. Je vis dans le bonheur de pouvoir être au service des uns et des autres dans ma paroisse et en dehors.

Pouvoir rencontrer régulièrement l’équipe paroissiale, les membres de l’équipe de diaconie, nos frères et sœurs de l’Eglise protestante unie et Jacques Hostetter son pasteur, nos frères et sœurs malades de l’alcool et de nombreuses autres personnes m’apporte beaucoup de joies.

La rencontre est au cœur de l’Evangile.

Est-ce facile de concilier votre vie familiale, professionnelle et ecclésiale ?

Pouvoir concilier vie diaconale et vie professionnelle ne me pose pas trop de problèmes. Je suis médecin généraliste et alcoologue. Je suis très discret au cabinet médical, en ce qui concerne le diaconat, jugeant que ce n’est guère le lieu d’en parler.

Je parle rarement du diaconat avec mes collègues. J’ai, je pense, toute ma place dans la vie ecclésiale, participant à l’équipe pastorale et au conseil de paroisse. Je fais régulièrement des homélies. Il me semble que les prêtres et les laïcs de la paroisse me font confiance, même si nous n’avons pas toujours les mêmes opinions.

C’est plus compliqué au niveau de ma vie familiale. Je pense que nos six enfants ont bien accepté que je devienne diacre, même si certains d’entre eux sont parfois un peu moqueurs et auraient aimé que je sois plus présent à la maison.

Ma femme a beaucoup de mal à accepter mes engagements ecclésiaux. Elle me soutient en revanche avec beaucoup de générosité dans mon engagement aux Pèlerins de l’Eau Vive.

Un de vos engagements se vit auprès des Pèlerins de l’Eau Vive, en quoi consiste-t-il ?

J’ai été ordonné au service des malades de l’alcool. La moitié de mon temps de consultation leur est consacrée.

J’ai fait le choix de m’engager dans le mouvement des Pèlerins de l’Eau Vive afin de pouvoir partager dans la prière ce que je vivais au cabinet.

J’ai découvert peu à peu à quel point j’étais moi-même devenu Pèlerin de l’Eau Vive, de multiples façons, et à quel point il était possible de vivre un véritable amour de compassion, dans notre mouvement et avec les malades dépendants que j’accompagne.

Catholiques en Vendée  n°171 – Décembre 2018

Thierry Ouzet, il témoigne de sa Foi

Thierry Ouzet, il témoigne de sa Foi

  Ils témoignent de leur foi

Témoignage de Thierry Ouzet,

diacre permanent à St-Gilles-Croix-de-Vie

Thierry Ouzet

Thierry Ouzet, diacre permanent à St-Gilles-Croix-de-Vie

Quel a été votre parcours spirituel durant votre jeunesse ?

Ma mère était croyante “non pratiquante” et mon père se disait agnostique. J’ai été baptisé et j’ai suivi le catéchisme dans ma paroisse où j’ai fait ma première communion et reçu le sacrement de Confirmation. A 13 ans j’ai arrêté brutalement de croire, révolté par le décès d’un copain pour lequel j’avais prié Jésus.

J’ai ensuite cherché dans diverses directions un sens à la vie et à la mort. Tout a basculé à 24 ans suite au témoignage de conversion de la mère d’un ami. Encouragé par elle, j’ai fait quelques passages dans un groupe de prière du Renouveau Charismatique où l’on m’a proposé de participer à un week-end en Sologne, dans une communauté nouvelle.

Un soir, à l’occasion d’une procession du Saint Sacrement, ma vie a été bouleversée. Lorsque l’ostensoir est passé devant moi, Jésus-Christ m’a fait l’immense grâce de se révéler à moi. Il était là, présence vivante et je savais qu’il était mon Seigneur, mon Sauveur et mon Dieu !

A partir de ce moment, accompagné spirituellement et soutenu par la fraternité du groupe de prière, le Christ m’a remis debout et ma vie a commencé à trouver un sens.

Comment s’est déroulé votre appel au diaconat et pourquoi avez-vous accepté ?

J’ai été interpellé avec mon épouse par le curé de ma paroisse, au nom d’une équipe d’appel locale, pour entrer dans une démarche de réflexion et de discernement à propos du diaconat.

S’en sont suivies 5 années de cheminement, jusqu’à mon ordination en 2015.

« Nous » avons répondu positivement à cet appel pour mon ordination parce que mon épouse et moi-même avons bâti notre mariage sur notre foi et notre confiance commune en Dieu et en l’Eglise et que, depuis ma rencontre personnelle avec Jésus-Christ, j’ai toujours cherché comment pouvoir mieux me “donner” pour Le servir et servir mes sœurs et frères en humanité.

Comment décririez-vous votre engagement au quotidien ? Quel en est l’aspect le plus important ?

Mon engagement au quotidien, comme diacre, se vit au travers de ce qui le compose : famille, travail, rencontres, prière et liturgie…

Ce qui change et qui est à mon sens le plus important, c’est la façon “d’habiter” toutes les composantes de cette vie, en tant que Ministre Ordonné pour le service : l’attachement particulier au Christ qui me conduit à essayer d’être toujours mieux à l’écoute et au service des personnes que je côtoie, de ma mission ecclésiale, de la présence du Christ en moi et au cœur de ce monde qu’il aime et qu’il sauve sans cesse.

Catholiques en Vendée  n°153 – Avril 2017

André Blanchard, il témoigne de sa Foi

André Blanchard, il témoigne de sa Foi

  Ils témoignent de leur foi

Témoignage d’André Blanchard,

marié et père de 5 enfants est diacre permanent, ordonné en 1985

André Blanchard

André Blanchard, marié et père de 5 enfants est diacre permanent, ordonné en 1985

Comment est né votre appel ?

Nous étions dans une période de disponibilité avec mon épouse, Marie-Noëlle. Nous avions été marqués par trois années de coopération au Congo, une expérience fondatrice au début de notre mariage et nous nous posions des questions sur le sens de notre vie.

C’est alors que deux personnes m’ont posé la question du diaconat en l’espace de 8 jours… A l’époque, je ne savais pas vraiment ce que c’était.

Comment vivre pleinement le sens du diaconat : « être configuré au Christ serviteur » ?

En étant conscients de nos fragilités, car c’est en connaissant les miennes que je comprends mieux celles des autres.

On porte un trésor dans des vases d’argile et, parfois, on sent bien l’argile… On expérimente alors comment révéler aux autres le Christ qu’ils portent déjà en eux.

Le Christ est en moi dès le baptême et je Le laisse davantage prendre sa place au fil des années.

Comment rester fidèle à un engagement pris il y a 30 ans ?

C’est une interpellation de tous les jours, dans le cadre de ma vie familiale et relationnelle. Lorsque la vie professionnelle s’est arrêtée, je me suis engagé différemment. La vie de prière, l’attention aux autres, l’esprit de service dans la joie de l’évangile sont des clefs pour vivre mon engagement. A l’autel, je pense à toutes les souffrances rencontrées au service des plus pauvres, des SDF, des migrants…

L’ordination m’a donné une conscience plus vive de ce chemin de foi et de mission.

Catholiques en Vendée n°141 – Mars 2016

Abbé Michaël Gaborieau, il témoigne de sa Foi

Abbé Michaël Gaborieau, il témoigne de sa Foi

  Ils témoignent de leur foi

Témoignage de l’Abbé Michaël Gaborieau,

prêtre dans le diocèse de Belley-Ars.

Abbé Michaël Gaborieau

Abbé Michaël Gaborieau, né à la Boissière-de-Montaigu, prêtre dans le diocèse de Belley-Ars.

Comment est née et a grandi votre vocation ?

Je suis né le jour où l’Eglise célèbre la fête de saint Thomas d’Aquin, et une grande tante religieuse passionniste à la Chaume, aux Sables d’Olonne, se réjouissait de ce signe de la Providence. Dans ma famille, j’ai appris que la première manière d’aimer notre Dieu était la sanctification du jour du Seigneur.

La Messe dominicale était le moment le plus important de la semaine, incontournable, non négociable. Enfant, j’allais aussi à la Messe en semaine et j’ai découvert la puissance de la prière pour le salut des âmes.

C’est enfin la figure du père Lacheteau qui a éveillé en moi le désir de rayonner la bonté divine comme lui (cf. clip vidéo « Mon père » de Patrice Martineau).

Comment avez-vous été marqué par le St Curé d’Ars ?

En 1996, après avoir passé mon bac, je suis entré au séminaire d’Ars en année de discernement. C’est dans le petit village d’Ars que j’ai découvert la vie du saint Curé, rythmée par de longs moments d’adoration près du tabernacle, la célébration de la Messe et un grand amour de ses paroissiens.

« Le sacerdoce, c’est l’amour du Cœur de Jésus » disait le curé d’Ars ; il avait conscience de sa petitesse mais aussi de la grandeur de ce don que le Seigneur fait à son Epouse-Eglise, le sacerdoce. « Si le prêtre se comprenait, il mourrait… non de frayeur, mais d’amour ».

 « C’est le prêtre qui continue l’œuvre de Rédemption, sur la terre… » et c’est pourquoi saint Jean Marie Vianney a été un apôtre infatigable de la Miséricorde divine.

Comment vivez-vous votre mission de prêtre aujourd’hui dans le diocèse de Belley-Ars ?

Le 27 juin 2004, j’ai été ordonné prêtre à Ars pour le diocèse de Belley-Ars. Aujourd’hui, je suis vicaire dans le groupement paroissial de Gex, Cessy et Divonne. Je suis principalement au service des jeunes collégiens et lycéens ; ma mission est de leur faire connaître Jésus, de leur montrer que Lui seul « est le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6).

Je prépare aussi des jeunes au mariage ; souvent loin de l’Eglise, le défi est de leur faire découvrir la beauté et l’intelligence de la foi catholique, la révélation de la Bonté qu’est notre Dieu Trinité. Ma plus grande joie est de célébrer les sacrements de l’Eglise : à la Messe, Jésus rend présent le mystère de sa Mort et de sa Résurrection, « il est là » comme aimait à le dire le saint Curé d’Ars, il est là sur l’autel avec toute sa puissance de charité et de vie ; dans le sacrement de la réconciliation, c’est son Sang versé pour la multitude qui descend sur le pécheur qui s’approche pour recevoir le pardon de ses péchés.

Merci Seigneur pour le don du Sacerdoce !

Catholiques en Vendée n°191 – décembre 2020

Père Yves-Marie Fradet, il témoigne de sa Foi

Père Yves-Marie Fradet, il témoigne de sa Foi

  Ils témoignent de leur foi

Témoignage du Père Yves-Marie Fradet,

prêtre de la Congrégation du Saint Esprit.

Père Yves-Marie Fradet

Père Yves-Marie Fradet, prêtre de la Congrégation du Saint Esprit

Comment est née et a grandi votre vocation ?

J’ai eu le désir d’être prêtre à Commequiers : enfant de choeur, je servais la messe tous les matins. J’étais l’aîné de 6 enfants : 2 frères et 3 soeurs.

Mes parents, agriculteurs, vivaient pauvrement : petite exploitation de 5 ha, maison basse avec seulement deux pièces en terre battue !

Quand je suis entré au Petit Séminaire en 1954, mes parents ont pris une ferme plus grande de 25 ha à Aizenay. Ils auraient pu compter sur moi : plus tard, mon père m’a dit : « Il ne nous est jamais venu à l’esprit de nous opposer à ta vocation sacerdotale et missionnaire ».

Pourquoi avoir choisi la communauté des Pères du St Esprit ?

Tout petit, j’avais lu un livre d’un missionnaire O.M.I. chez les Esquimaux. Les sermons en chaire m’apparaissaient compliqués : « Jamais, je ne pourrai parler comme ça. Ce que j’ai envie de dire, c’est que Dieu nous aime, qu’il a envoyé son Fils sur terre pour nous sauver et nous donner son Esprit ».

Ma vocation missionnaire a surgi en 1956 : la récollection de fin d’année au Petit Séminaire était prêchée par un missionnaire de la Congrégation du Saint-Esprit : il a raconté des faits de vie qu’il venait de vivre au Cameroun. Dans mon coeur a jailli une évidence : « C’est ça que je veux être ». C’était le Père Cardrin, d’Aizenay ; il m’a accompagné durant mes années de séminaire : Chavagnes-en-Paillers, Les Herbiers, Luçon. Mais l’appel missionnaire de l’Esprit de Pentecôte était là et une parole de Dieu me brûlait le coeur : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim 2,4).

Entré dans la Congrégation du Saint-Esprit, j’ai fait profession le 21 septembre 1965. En 1969, mes parents ont pris une ferme de 100 ha près de Marans, et c’est là que j’ai été ordonné prêtre le 28 juin 1970. Après mes études à Rome (licence et doctorat), j’ai été envoyé en mission au Sénégal.

Vous fêtez cette année votre jubilé. Que retenez-vous de vos 50 années de prêtre ?

J’avais toujours rêvé d’être missionnaire en brousse. Et toute ma vie, j’ai été dans les maisons de formation ! 22 ans au Sénégal : Grand Séminaire, Postulat spiritain, Supérieur principal à Dakar. 13 ans au Séminaire Français à Rome, dont 9 ans comme recteur (2000-2009).

15 ans en France : animation vocationnelle, sessions spirituelles. Ces 50 ans de sacerdoce sont marqués par l’Esprit de Pentecôte : thèse de doctorat sur l’Esprit au Concile Vatican II, renouveau charismatique au Sénégal, Congrégation consacrée au Saint-Esprit par nos fondateurs (Poullart des Places et Libermann).

L’Esprit de Pentecôte est au coeur de la mission de l’Eglise et de ma vie missionnaire.

Catholiques en Vendée n°189 – octobre 2020

Abbé Joseph Proux, il témoigne de sa Foi

Abbé Joseph Proux, il témoigne de sa Foi

  Ils témoignent de leur foi

Témoignage de l’Abbé Joseph Proux, bibliste,

auteur du livre « Je viens vers toi, Paroles pour la sépulture chrétienne ».

Abbé Joseph Proux

Abbé Joseph Proux, bibliste, auteur du livre « Je viens vers toi, Paroles pour la sépulture chrétienne », aux éditions Artège.

Comment et pourquoi êtes-vous devenu prêtre ?

Je suis né et j’ai grandi à Saint Révérend, où je réside aujourd’hui, dans une famille profondément croyante : Ma mère m’emmenait à la messe en semaine, et mon père était sacristain ; enfant, j’étais servant d’autel. A l’âge de 10 ans, j’ai ressenti dans le cœur l’appel du Seigneur, mais je l’ai gardé secret. Quelques mois plus tard, lorsqu’un séminariste qui animait le patronage m’a demandé ce que je voulais faire dans la vie, j’ai répondu : « Je veux être missionnaire ! ».

Je voulais vraiment donner ma vie pour le Christ. Le sacrement de la confirmation et le fait d’avoir été membre du mouvement d’enfants « Cœurs vaillants » m’ont beaucoup aidé pour que grandissent ma foi et ma vocation. Je suis d’abord entré chez les Pères de Chavagnes où j’ai reçu une excellente formation intellectuelle et spirituelle dont je leur suis extrêmement reconnaissant.

Puis, après des études théologiques à Rome et une période d’enseignement, j’ai quitté la vie religieuse pour partir comme prêtre dans le diocèse de Limoges, où à l’époque, il y avait déjà assez peu de prêtres. J’ai donc passé une grande partie de ma vie sur cette terre limousine, qui était pour moi une terre de mission !

Aujourd’hui, vous avez à coeur d’aider les fidèles à méditer la Parole de Dieu, pourquoi ?

Le goût des Écritures m’est venu notamment lors des nombreux pèlerinages en Terre Sainte, que j’ai pu vivre lorsque j’étais dans le diocèse de Limoges. Mon grand bonheur, lorsque j’ai une heure de libre, est de méditer et d’essayer de comprendre l’Évangile, de découvrir la vérité que j’ai à vivre par les paroles du Christ.

Avec les groupes bibliques que j’anime, je pose toujours deux questions. Dans le texte que j’étudie, où je me situe ?

Dans quel personnage me reconnais-je le plus ? Et puis, qu’est-ce que je veux vivre ? Je crois beaucoup que les Évangiles nous disent quelque chose de ce que nous sommes et de ce que nous sommes appelés à être !

Pouvez-vous nous présenter votre livre « Je viens vers toi, Paroles pour la sépulture chrétienne », qui vient d’être réédité ?

Cette nouvelle édition fait suite au nouveau lectionnaire des sépultures, qui est paru en 2017 et qui ajoute des nouveaux Évangiles. Au moment de la mort d’une personne, nous, chrétiens, prêtre, diacre ou laïc, nous sommes appelés à vivre une attitude évangélique.

Pour cela, nous devons témoigner de la compassion aux personnes, leur dire que nous souffrons avec elles, mais aussi nous devons témoigner de notre foi et de notre espérance en la Résurrection. Si nous vivons cela, c’est-àdire, la compassion et la foi en la Résurrection avec le Christ, nous sommes vraiment missionnaires !

Et je crois que ces moments particuliers lors de la célébration des obsèques sont vraiment des lieux d’évangélisation où nous pouvons rejoindre et toucher des personnes peut-être loin de la foi ou de l’Eglise !

Le Père Joseph Proux propose aux lecteurs de « Catholiques en Vendée »,
une méditation de la Parole de Dieu tous les deux mois,.

Catholiques en Vendée n°184 – Février 2020