Prendre soin de notre maison commune

Prendre soin de notre maison commune

Groupe diocésain sur l’écologie intégrale 

Sur les pas de St François d’Assise, prendre soin de notre maison commune

CULTIVER NOTRE PRÉSENCE AU MONDE 

Depuis l’apparition de la vie sur Terre, le minéral, le végétal, l’animal co-évoluent : toute l’évolution s’est réalisée en fonction des autres formes de vie, pour l’homme également ! Habiter le monde c’est avant tout cohabiter avec tout ce qui nous entoure. Nous avons tendance à l’oublier car tout nous pousse à plus d’individualisme et à croire que nous nous sauverons nous-même ! Mais seul Dieu sauve ! Chacun de nos gestes, construit un destin commun auquel aucune forme de vie ne peut échapper. Nous devons nous rappeler nos origines communes (Humus et Humanité) et comprendre nos interdépendances pour toujours mieux prendre soin du milieu naturel que Dieu nous a confié. Nous devons cultiver notre présence au monde, bienveillante, aimante, en contemplant ce don merveilleux que Dieu nous a fait.

Cette présence au monde ne pourra se réaliser que si nous prenons le temps pour prier humblement notre Seigneur afin qu’il nous éclaire sur ce chemin de l’amour de toutes les créatures, y compris, bien sûr, de notre frère qui souffre. Car nous ne sommes pas en vie, nous sommes la Vie. Et pour se découvrir soi-même, il faut s’ouvrir aux autres et se laisser transpercer par le vivant qui nous fait grandir. C’est ainsi que le nouveau groupe diocésain de réflexion qui travaille sur l’écologie intégrale souhaite avancer afin que l’Eglise soit un catalyseur d’un futur de solidarité, de fraternité et de paix.

OUVERT À TOUS

Nous n’imaginons pas ce groupe comme un service supplémentaire qui viendrait ajouter une couche à tout ce qui existe déjà ! Mais plutôt comme un service transversal qui doit rejoindre toute l’Eglise dans son organisation générale et, en particulier, le lien aux plus vulnérables. Dans nos perspectives, nous voyons une invitation à la liberté créative et des sujets à travailler sur le mode synodal en impliquant les acteurs des autres services et groupes. Ce sera ainsi un moyen de s’engager sur un chemin de conversion écologique dans l’émerveillement, le partage et le souci de la communion. Même si l’initiative est venue de quelques diacres, c’est à chacun de nous, maintenant, de rendre concrètes nos actions futures en faisant du lien dans l’Eglise avec tout ce qui se vit déjà autour de l’écologie intégrale. Ce groupe est donc ouvert à toute personne qui souhaite porter ce chemin de conversion auprès de son mouvement, de sa paroisse.

Comme nous le dit le pape François, l’urgence est là et nous ne devons plus continuer à vivre comme si toute la Création vivait en harmonie : chaque baptisé doit rendre visible son engagement pour un monde où la fragilité est reconnue comme une richesse et non comme un problème à surmonter et « parce qu’un être humain qui prétend prendre la place de Dieu devient le pire danger pour lui-même » (LD73).

Pour lancer cette réflexion, un sondage à destination des mouvements, des paroisses, des congrégations religieuses a été réalisé.  Vous pouvez le retrouver via le lien ci-dessous (réponse souhaitée avant fin octobre / mi-novembre 2023).

Temps pour la Création « Que la justice et la paix se répandent »

Temps pour la Création « Que la justice et la paix se répandent »

Du 1er septembre au 4 octobre 2023 

“Que la justice et la paix jaillissent” est cette année le thème du Temps œcuménique de de la Création, inspiré des paroles du prophète Amos : « Que le droit jaillisse comme une source ; la justice, comme un torrent qui ne tarit jamais » (5, 24).

Le prophète Amos s’écrie : “Mais que la droiture soit comme un courant d’eau, Et la justice comme un torrent qui jamais ne tarit.” (Amos 5:24), et nous sommes donc appelés à rejoindre le fleuve de la justice et de la paix, à prendre le chemin de la justice climatique et écologique, et à nous exprimer avec et pour les communautés les plus touchées par l’injustice climatique et la perte de biodiversité.

En tant que peuple de Dieu, nous devons travailler ensemble au nom de toute la Création, en représentant chacun une partie de ce puissant fleuve de paix et de justice.

Chaque année, du 1er septembre au 4 octobre, la famille chrétienne s’unit pour cette célébration internationale de prière et d’action pour protéger notre maison commune. En tant que disciples du Christ du monde entier, nous partageons un appel commun de la Création. Nous sommes des co-créatures et faisons partie de tout ce que Dieu a créé. Notre bien-être est intimement lié à celui de la Terre.

Retrouvez les infos sur unitedeschretiens.fr

Vous trouverez ci-dessous les différentes ressources (guide de célébration, affiches personnalisables, visuels réseaux sociaux, etc.) en téléchargement libre.

 

1er sept – 4 oct : écoutez la voix de la Création

1er sept – 4 oct : écoutez la voix de la Création

Le Temps pour la Création

Le Temps pour la Création se prépare : comme chaque année, il aura lieu dans le monde entier du mercredi 1er septembre au lundi 4 octobre, avec pour thème en 2022 « Ecoutez la voix de la Création »

Depuis 2015 les catholiques, protestants, orthodoxes sont invités à vivre dans le monde entier un « Temps pour la Création ». Le lancement de cette initiative coïncide avec la parution de l’encyclique Laudato Si. « Le dicastère romain pour le service du développement humain intégral invite les catholiques à rejoindre cette initiative en faveur de la maison commune à travers de nombreux temps de prière et d’action« .

L’évènement se déroule du 1er septembre au 4 octobre avec chaque année un thème qui sert de fil rouge. Cette année, en 2022, a été choisi le thème « Ecoutez la voix de la Création« .

PRIÈRE ET ACTION COMMUNE

Cette initiative mondiale œcuménique est « un temps pensé pour renouveler notre relation avec notre Créateur et avec toute la création en célébrant, en changeant et en nous engageant ensemble à agir. » précise de le label Eglise Verte.

« En tant que disciples du Christ du monde entier, nous partageons un appel commun à prendre soin de la création. Nous sommes des co-créatures et nous faisons partie de tout ce que Dieu a créé. Notre bien-être est intimement lié à celui de la Terre. Nous nous réjouissons de cette occasion de sauvegarder notre maison commune et tous les êtres qui la partagent. » rappellent les membres du comité consultatif du Temps pour la Création.

Chaque paroisse est libre d’organiser un programme en lien avec ce thème.

Maison de Louis et Zélie Martin - CC BY-SA 3.0 Pierre-Yves Emile (1)

1er sept – 4 oct : le Temps pour la Création

1er sept – 4 oct : le Temps pour la Création

L’Oikos (foyer) de Dieu, notre maison commune

Le Temps pour la Création se prépare : comme chaque année, il aura lieu dans le monde entier du mercredi 1er septembre au lundi 4 octobre et le thème pour 2021 est « Une maison pour tous ? Renouvellement de l’Oikos de Dieu ». 

Depuis 2015 les catholiques, protestants, orthodoxes sont invités à vivre dans le monde entier un « Temps pour la Création ». Le lancement de cette initiative coïncide avec la parution de l’encyclique Laudato Si. « Le dicastère romain pour le service du développement humain intégral invite les catholiques à rejoindre cette initiative en faveur de la maison commune à travers de nombreux temps de prière et d’action« .

L’évènement se déroule du 1er septembre au 4 octobre avec chaque année un thème qui sert de fil rouge. Cette année, en 2021, a été choisi le thème « Une maison pour tous ? Renouvellement de l’Oikos de Dieu« . L’Oikos en grec ancien, signifie le foyer, la maisonnée. 

AGIR ET S’ENGAGER POUR LA CRÉATION

Cette initiative mondiale oecuménique est « un temps pensé pour renouveler notre relation avec notre Créateur et avec toute la création en célébrant, en changeant et en nous engageant ensemble à agir. » précise de le label Eglise Verte.

La maison commune, la Terre, est symboliquement représenté par la tente d’Abraham et de Sarah. Ceux-ci ont accueilli trois étrangers, qui se sont avérés être des anges (Genèse 18). Ce passage de la Bible nous invite à une hospitalité envers les humains et toutes les créatures dans notre maison commune, le foyer de Dieu.

Chaque paroisse est libre d’organiser un programme en lien avec ce thème.

Maison de Louis et Zélie Martin - CC BY-SA 3.0 Pierre-Yves Emile (1)

Pour une écologie respectueuse de l’Homme

Pour une écologie respectueuse de l’Homme

Une écologie respectueuse de l’Homme

A l’heure où l’urgence écologique se fait chaque jour grandissante, les évêques de France, réunis en assemblée plénière à Lourdes début novembre 2019, ont consacré presque deux jours à ce sujet. L’écologie intégrale, respectueuse de l’Homme, est revenue depuis dans chacune des assemblées plénières des évêques. 

POUR UNE ÉCOLOGIE INTÉGRALE

Pour l’Eglise, tant au plan national que diocésain, il s’agit de poursuivre le travail de réflexion commencé à Lourdes en 2019. Selon Mgr de Moulins-Beaufort, en attendant des décisions structurelles, deux axes se dégagent : un soutien au monde agricole, grâce notamment au rassemblement national « Terres d’espérance », (prévu en avril 2020 mais repoussé en raison de la crise du Covid 19) qui veut contribuer à un renouvellement de la vie du monde rural. Mais aussi un questionnement devant les défis du monde actuel. Comment servir la paix et la justice ? « D’où viendront les forces pour relancer un monde où tous pourraient vivre de manière juste ? », s’interroge Mgr de Moulins-Beaufort. « L’avènement du numérique ne suffit visiblement pas. Nous pouvons offrir des expériences de fraternité qui apportent plus de joie que toutes les richesses, nous le savons bien. Toute famille chrétienne, tout fidèle engagé dans sa paroisse ou dans un mouvement le sait bien. La transformation des rapports pastoraux que nous avons à vivre doit permettre de faire de cette expérience fraternelle le cœur de l’expérience chrétienne ». L’Eglise montre ainsi la voie et des fidèles s’engagent dans cet élan, comme par exemple avec le label « Eglise verte ».

Les évêques ont aussi fortement insisté sur l’écologie intégrale, respectueuse de l’Homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, gardien de la Création. Interrogé sur RCF Vendée sur cette notion, Mgr François Jacolin explique : « L’écologie intégrale concerne toutes les dimensions de l’univers mais aussi de l’humanité. C’est peut-être plus explicite de parler d’écologie humaine, c’est-à-dire que l’homme lui-même est impliqué, on n’est pas simplement en face de la nature pour la protéger, mais on est directement impliqué dans cette démarche écologique ».

HOMME ET NATURE : IL NE S’AGIT PAS D’OPPOSER LES DEUX

L’évêque de Luçon ajoute : « Il y a une certaine contradiction dans notre société qui est très sensible, au moins pour une grande part, à ces questions écologiques concernant le climat, les végétaux, les animaux, mais qui a du mal à intégrer ce que cela implique aussi pour l’homme. L’homme est fragile et on s’interdit des choses sur la nature ou sur les animaux, que l’on se permet sur l’homme. Je pense évidemment aux lois de bioéthiques qui permettent des manipulations que l’on s’interdit sur la nature. Mais l’homme fait partie de la nature et c’est là un sujet de contradiction. Il ne s’agit pas d’opposer les deux, mais justement de les intégrer. Le terme de l’écologie intégrale, la défense de la nature, de la planète, c’est aussi une certaine conception de l’homme et de la femme, pour le bien de l’humanité, pour le bien de toute la création. Ne pas dépasser une certaine limite dans la manipulation chimique de l’homme dans la manipulation de sa reproduction. Je crois que cela va justement contre une saine écologie, une écologie humaine, une écologie intégrale ».

Mgr de Moulins-Beaufort a aussi souligné les inquiétudes de l’Eglise sur les projets de bioéthique en France : « Au moment où l’on remet en question la technicisation de l’agriculture et même des transports, comment peut-on croire et pourquoi veut-on faire croire qu’il serait équivalent qu’un enfant soit conçu dans l’union corporelle d’un homme et d’une femme qui ont choisi de se donner l’un à l’autre et de créer un foyer où le monde est un peu apaisé ou dans une éprouvette, au prix d’opérations de haute technicité, toujours risquées et au prix de l’élargissement constant des conditions d’expérimentations sur des embryons qui sont des « petits d’hommes » ? ». Le président des évêques de France appelle de ses vœux une prise de conscience sur ces sujets liés à la vie« Peut-être l’émerveillement devant la nature et le respect des liaisons qui la constituent peuvent-ils être un chemin pour que nos contemporains découvrent la beauté de leur corps et de leur être et en acceptent les limites joyeusement, tout en les transcendant dans le service mutuel et la fraternité. L’écologie intégrale concerne l’être humain, à qui il est donné de voir le cosmos comme un tout afin qu’il en soit le gardien »

Anne Detter-Leveugle (Extraits du dossier de Catholiques en Vendée N°182 – Décembre 2019)

L’opportunité écologique avec la Foi

L’opportunité écologique avec la Foi

Voir l’opportunité écologique avec la Foi

Evoquant « une opportunité écologique », dans la suite de l’élan de « Laudato Si », les évêques invitent les chrétiens à s’engager pour vivre une écologie intégrale, respectueuse de l’homme et de la Création. 

UN APPEL À SE CONVERTIR

Regarder en face ce que l’on peut appeler la contrainte ou la menace écologique, mais la voir plutôt comme une « opportunité écologique ». C’est en ces termes que Mgr Eric de Moulins-Beaufort, président de la conférence des évêques de France, a conclu l’assemblée plénière de novembre 2019. Un appel à se convertir, en gardant l’espérance au cœur. « Si le bouleversement de la conversion fait toujours un peu peur, il rend aussi joyeux, puisqu’il ne s’agit pas de se laisser aller vers la mort, mais vers une vie plus pleine en se laissant approcher davantage par le Seigneur qui vient et en allant vers lui d’un plus décidé ».

Le constat est grave aujourd’hui sur l’état de notre planète. Mais Mgr de Moulins-Beaufort le rappelle avec force : « Notre foi nous fait résister à l’idée d’un destin inéluctable. Nous savons la force de la liberté. Mais il y a de l’irréversible, nous ne pouvons pas nous voiler la face et nous avons le devoir d’aider les fidèles et tous ceux qui veulent bien nous écouter à regarder la réalité en face ». Ainsi, les différents intervenants, invités par les évêques, ont donné des pistes, « des chemins pour changer de mode de vie, de manière plus ou moins radicale, en nous assurant que le jeu en valait la chandelle, car ce changement ne nous permettrait pas seulement de survivre, il nous permettrait de vivre mieux, nous et des milliards d’autres avec nous », souligne le président de la CEF. « Il y a aujourd’hui une urgence à opérer des changements nécessaires aussi bien dans nos habitudes quotidiennes que dans les grandes orientations de nos sociétés ».

3 PISTES D’ACTION

Trois pistes, non exhaustives, ont ainsi été proposées par Mgr de Moulins-Beaufort pour aider chaque chrétien à avancer : essayer de vivre la sobriété, exigeante certes, et qui demande de la patience, mais qui s’avère aussi être source de joies. Avoir une consommation responsable, comme invitait le Pape Benoît XVI dans l’encyclique « Caritas in veritate », pour pouvoir « se dégager de la fascination pour la consommation facile de nos sociétés de surabondance ». Enfin, aspirer à une économie qui ne serait plus une économie de la quantité des produits mais de la qualité des liens. « Moins de biens, et plus de liens ! ».

VIVRE LA SOBRIÉTÉ

Pour Guillaume Veilhan, responsable de la pastorale des jeunes et de l’aumônerie de l’enseignement public dans le diocèse de Luçon, qui a participé avec Mgr Jacolin et Vincent Pipaud, un autre laïc, à une partie de l’assemblée plénière, il s’agit désormais d’envisager l’avenir avec confiance, en donnant aux jeunes générations toute leur place. « En tant que responsable des jeunes, j’ai vu ma participation à l’assemblée plénière comme un grand privilège et une chance ! Au cours des interventions ont été abordés deux axes : celui de l’écologie environnementale (liée à l’agriculture, l’agronomie…) et celui de l’écologie basée sur les relations humaines. Comment vivons-nous donc les relations à la planète et les relations aux autres ? Nous avons entendu à Lourdes qu’il y a quatre axes de relation : moi, les autres, la planète et Dieu »

Il poursuit : « Sur l’écologie environnementale, certes aujourd’hui, on entend souvent le discours défaitiste et noir sur l’état de notre planète. Cet état est réel, mais il ne faut pas oublier que des personnes s’investissent pour que cela change, et qu’il reste une part d’espérance, portée notamment par les jeunes générations. Nos modes de consommation aujourd’hui m’interpellent. Nous avons à réfléchir pour les faire évoluer vers une plus grande sobriété. Cette sobriété, nous sommes aussi appelés à la vivre dans nos relations humaines. Parfois, j’ai l’impression que l’on peut utiliser l’autre pour qu’il fasse quelque chose pour nous, sans l’accueillir comme il est. N’oublions pas que nous sommes aussi appelés à « être », et pas seulement à « faire ». Notre rôle de chrétiens est de travailler sur ce lien entre notre monde et Dieu, de porter cela dans la prière et aussi de nous interroger pour rendre accessible l’aspect écologique présent dans les Ecritures. Auprès des jeunes, c’est ce que je souhaite développer : les amener à cet éveil spirituel, à donner un sens aux choses, à « être » pour mieux « faire ».

De son côté, Vincent Pipaud, éleveur de vaches maraîchines et des chevaux de traits à Saint Hilaire-de-Riez, retient plusieurs éléments des échanges vécus à Lourdes : « Pour moi, la conversion écologique fait aussi partie de notre conversion de chrétien. Il s’agit de partager, agir avec sobriété, écrire de nouvelles relations, guidées par la fraternité et l’amour. Nous avons aussi à rappeler notre foi en l’amour de Dieu, cet amour infini qui nous donne confiance pour changer, se convertir à l’écologie. Bien sûr, il faut que grandisse notre conscience face à ces enjeux. Se former par nous-même, en petit groupe en paroisse et autres, étudier les textes d’Evangile, les écrits de nos saints et papes. C’est ainsi que nous devons réellement s’informer sur ces questions liées à nos vies. Enfin, laisser de la place dans sa tête et son cœur et prier ensemble ».

Anne Detter-Leveugle (Extraits du dossier de Catholiques en Vendée N°182 – Décembre 2019)

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