A-t-on automatiquement « gagné » son paradis ?

Si le baptême nous met sur la « trajectoire » du Ciel, avons-nous la certitude d’atteindre au but ? Est-ce un passeport pour le paradis ?

QF Parrain Marraine

Le baptême nous ouvre les portes du Royaume des Cieux et nous fait vivre ici-bas, dans la foi, de la vie même que nous posséderons en plénitude dans la vision de Dieu face-à-face. Pour autant, pouvons-nous dire qu’être catholique, c’est obtenir un passeport pour le Ciel ? Si le baptême nous met sur la « trajectoire » du Ciel, avons-nous la certitude d’atteindre au but ?

On entend parfois dire : « je suis baptisé, j’ai fait ma communion, je suis confirmé… j’ai « tout eu ».  Ce qui sous-entend : « je suis tranquille »…, mais qui rappelle fâcheusement la parabole du riche insensé qui a amassé beaucoup de biens et s’endort tranquille, assuré, croit-il, du lendemain… (Lc 12, 16).

La vie chrétienne ne peut se résumer à quelques pratiques extérieures qui nous serviraient de garanties, de tickets d’entrée au Ciel. Etre catholique, ce n’est pas adhérer à une mutuelle qui nous ouvre un droit à des prestations. Jésus met en garde les Pharisiens contre une pratique toute extérieure et toute « juridique » de la religion.

« L’accès au Royaume des Cieux est lié à la conversion du cœur »

La prédication de Jean-Baptiste, puis celle de Jésus soulignent que l’accès au Royaume des Cieux est liée à la conversion du cœur. C’est cette conversion intérieure jointe à la foi vive qui est l’âme de toutes nos observances extérieures et leur donne du prix en vue du Royaume des Cieux. Déjà saint Augustin fustigeait ces chrétiens, extérieurement membres de l’Eglise, qui, dans leur cœur, en étaient séparés et il écrivait : « Une chose est le sacrement de baptême et autre chose la conversion du cœur, mais le salut de l’homme veut l’une et l’autre pour s’accomplir ».

Comme des pèlerins à la suite de Jésus, nous sommes en chemin vers le Ciel. Par le baptême, nous avons été incorporés au Christ et notre chemin sera parfois son chemin de Croix. C’est par cette conformité à Lui dans tous les moments de notre vie, que se réalisera notre conversion permanente et que nous parviendrons au but. Saint Paul nous rappelle ce dynamisme intérieur de la vie chrétienne : « Je poursuis ma course pour tâcher de saisir, ayant été moi-même saisi par le Christ Jésus. (…) Oubliant le chemin parcouru, je vais droit de l’avant, tendu de tout mon être, et je cours vers le but, en vue du prix que Dieu nous appelle à recevoir là-haut dans le Christ Jésus » (Ph 3, 12-14).

Au terme de notre vie, nous n’aurons accès auprès du Père que si, sur le passeport de notre cœur, se trouve gravée l’image de son Fils.

Par le Père Alain Rorthais, osv

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