La paroisse, communauté missionnaire de proximité, devra s’adapter au contexte démographique, économique et ecclésial de la Vendée pour qu’au 1er septembre, entre en action les nouvelles paroisses sur notre territoire. Le contexte est différent de celui qui existait il y a une vingtaine d’années, lorsque la réforme des paroisses de 1997 avait été mise en œuvre.
Le père François BIDAUD, futur vicaire général à la rentrée de septembre 2022, invité dans la matinale de TV Vendée pour parler de la réforme des paroisses.
Malgré le contexte sanitaire et les confinements qui ont quelque peu contrarié ou retardé le calendrier, la réflexion a tout de même été engagée dans les paroisses du diocèse. Des réunions en visioconférence ou des rencontres en petit comité ont permis de faire émerger différents axes. Les doyennés ont d’abord été restructurés en septembre 2020, passant de 13 à 7. Ensuite, ce fut au tour du contour et de la réalité des futures paroisses d’être au cœur de la concertation.
« La fructueuse réforme des paroisses initiée par Mgr Garnier, il y a 22 ans, arrive à ses limites et nous devons envisager une nouvelle étape dans le regroupement des paroisses. Cette réforme n’est pas motivée seulement par le manque de prêtres. Les modes de vie et de communication évoluent (…). Nous voulons que cette réforme des paroisses soit un levier pour relancer la mission d’évangélisation confiée à l’Eglise par le Christ ressuscité, la mission qui se continue ici et maintenant, dans les conditions de la première moitié du XXIe siècle ».
(Lettre pastorale de Mgr Jacolin, pages 23 et 24).
Dans le doyenné des Herbiers, qui regroupait douze paroisses, un comité de pilotage a été installé au cours de l’année 2020. Composé de 15 personnes, représentants des différentes paroisses et trois prêtres, il a eu plusieurs missions : réfléchir sur le sens, la vie et la mission de l’Eglise aujourd’hui ; regarder la réalité sociologique, économique et ecclésiale de ce territoire pour évaluer les regroupements possibles ou non ; établir une synthèse et susciter des rencontres de concertation avec les communautés paroissiales. Ce travail a permis de présenter à Mgr Jacolin différentes options possibles de découpage des nouvelles paroisses.
Comment vivre en « disciples-missionnaires » ?
Le père Carl Bassompierre, curé-doyen des Herbiers, évoque le travail fructueux entamé sur ce territoire depuis plusieurs mois : « L’un des points importants est que nous ne partons pas de rien ! La vie ecclésiale existe, elle est riche et pleine d’atouts ici dans le bocage. Il y a beaucoup de petites réalités sur lesquelles nous pouvons nous appuyer, pour garder cette proximité, comme d’ailleurs nous y invite Mgr Jacolin dans sa lettre pastorale, lorsqu’il parle des communautés ecclésiales de proximité. Gardons ce souci de rejoindre les gens là où ils vivent, pour aller à leur rencontre. Ensuite, concernant la vie interne de l’Eglise, il s’agit de transformer ce qui existe déjà pour le vivre autrement. Comment les serviteurs vont-ils pouvoir continuer à servir ? Comment sommes-nous appelés à vivre en « disciples-missionnaires » aujourd’hui et demain ? ».
Autre élément important à souligner : la réflexion sur la vie chrétienne personnelle et communautaire. « Comment demain allons-nous nous ressourcer, puiser au cœur de notre foi, et communier au Christ ? ». Dans sa lettre pastorale, Mgr Jacolin souligne la nécessité de considérer « la paroisse comme communauté eucharistique » pour envisager les réformes utiles. La place de l’eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne, reste donc essentielle pour nourrir la foi des fidèles, même s’il faut prendre en compte la réalité de la baisse du nombre de prêtres en activité.
Au 1er septembre, la paroisse des Herbiers deviendra « St Jean-Baptiste des Herbiers ». L’objectif était de trouver un saint patron et de donner un repère géographique avec le chef-lieu de la paroisse.
La proximité, un point indispensable
Du côté du doyenné de la Roche, la réflexion a aussi été entamée au cours des derniers mois de 2021, et un comité de pilotage s’est réuni mi-janvier 2022 pour un point d’étape. Le Père Nicolas Pasquiet, doyen de la Roche, précise : « Dans les différentes paroisses, le travail de concertation s’est fait à plusieurs niveaux : équipes liturgiques, écoles, membres des équipes pastorales… Un bon climat d’échange constructif et d’écoute de chacun est à souligner », même si les demandes des paroisses dites péri-urbaines, comme Aizenay, Mouilleron-le-Captif ou la Chaize-le-Vicomte, ne sont pas forcément les mêmes que celles d’une ville comme La Roche bien sûr… « Il y a eu une prise de conscience que nous entrions vraiment dans le vif du sujet ! Nous avons pu proposer des schémas, à partir de ce qui a été dit ». Pour la partie Nord et Ouest de La Roche-sur-Yon, la paroisse s’appellera désormais « Sacré-Coeur de la Roche-sur-Yon en pays Yonnais ».
Là encore, la proximité reste un point incontournable pour l’avenir. « Nous ne pourrons pas oublier les anciennes paroisses pour vivre et proposer des choses, c’est pourquoi les communautés ecclésiales de proximité sont très importantes ». Composées de trois à cinq laïcs, en lien avec les prêtres de la paroisse, ces communautés devront, à l’avenir, veiller à ce que les trois dimensions de la mission (annonce et approfondissement de la foi, prière et célébration des sacrements et partage fraternel, en particulier avec les plus pauvres) soient vécues, comme l’indique Mgr Jacolin dans sa lettre pastorale.
La mise en œuvre de cette nouvelle réforme des paroisses est fixée pour le 1er septembre 2022.
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