Ils témoignent de leur foi

Témoignage du Père Yves-Marie Fradet,

prêtre de la Congrégation du Saint Esprit.

Père Yves-Marie Fradet

Père Yves-Marie Fradet, prêtre de la Congrégation du Saint Esprit

Comment est née et a grandi votre vocation ?

J’ai eu le désir d’être prêtre à Commequiers : enfant de choeur, je servais la messe tous les matins. J’étais l’aîné de 6 enfants : 2 frères et 3 soeurs.

Mes parents, agriculteurs, vivaient pauvrement : petite exploitation de 5 ha, maison basse avec seulement deux pièces en terre battue !

Quand je suis entré au Petit Séminaire en 1954, mes parents ont pris une ferme plus grande de 25 ha à Aizenay. Ils auraient pu compter sur moi : plus tard, mon père m’a dit : « Il ne nous est jamais venu à l’esprit de nous opposer à ta vocation sacerdotale et missionnaire ».

Pourquoi avoir choisi la communauté des Pères du St Esprit ?

Tout petit, j’avais lu un livre d’un missionnaire O.M.I. chez les Esquimaux. Les sermons en chaire m’apparaissaient compliqués : « Jamais, je ne pourrai parler comme ça. Ce que j’ai envie de dire, c’est que Dieu nous aime, qu’il a envoyé son Fils sur terre pour nous sauver et nous donner son Esprit ».

Ma vocation missionnaire a surgi en 1956 : la récollection de fin d’année au Petit Séminaire était prêchée par un missionnaire de la Congrégation du Saint-Esprit : il a raconté des faits de vie qu’il venait de vivre au Cameroun. Dans mon coeur a jailli une évidence : « C’est ça que je veux être ». C’était le Père Cardrin, d’Aizenay ; il m’a accompagné durant mes années de séminaire : Chavagnes-en-Paillers, Les Herbiers, Luçon. Mais l’appel missionnaire de l’Esprit de Pentecôte était là et une parole de Dieu me brûlait le coeur : « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim 2,4).

Entré dans la Congrégation du Saint-Esprit, j’ai fait profession le 21 septembre 1965. En 1969, mes parents ont pris une ferme de 100 ha près de Marans, et c’est là que j’ai été ordonné prêtre le 28 juin 1970. Après mes études à Rome (licence et doctorat), j’ai été envoyé en mission au Sénégal.

Vous fêtez cette année votre jubilé. Que retenez-vous de vos 50 années de prêtre ?

J’avais toujours rêvé d’être missionnaire en brousse. Et toute ma vie, j’ai été dans les maisons de formation ! 22 ans au Sénégal : Grand Séminaire, Postulat spiritain, Supérieur principal à Dakar. 13 ans au Séminaire Français à Rome, dont 9 ans comme recteur (2000-2009).

15 ans en France : animation vocationnelle, sessions spirituelles. Ces 50 ans de sacerdoce sont marqués par l’Esprit de Pentecôte : thèse de doctorat sur l’Esprit au Concile Vatican II, renouveau charismatique au Sénégal, Congrégation consacrée au Saint-Esprit par nos fondateurs (Poullart des Places et Libermann).

L’Esprit de Pentecôte est au coeur de la mission de l’Eglise et de ma vie missionnaire.

Catholiques en Vendée n°189 – octobre 2020

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