Ils témoignent de leur foi

Témoignage de Sœur Janine Gouraud,

née à Mesnard-la-Barotière, sœur spiritaine.

Sœur Janine Gouraud

Sœur Janine Gouraud, née à Mesnard-la-Barotière, sœur spiritaine

 

Comment est née et a grandi votre vocation ?

Je suis née dans le bocage vendéen. A cette époque, la Vendée était très catholique. La participation à la messe dominicale était respectée par tous.

Je suis venue à l’école tenue par les Sœurs de Mormaison. Nous vivions dans une ambiance croyante, j’ai été marquée par la foi vécue en famille où j’ai beaucoup reçu, surtout de maman restée veuve très jeune et dans le milieu social.

Pour moi, Dieu a toujours été présent dans ma vie. Enfant, j’ai participé à des groupes de jeunes qui ont permis que je m’ouvre aux autres. De plus en plus, je me demandais ce que le Seigneur attendait de moi.

Ce qui m’a beaucoup aidée, c’est la traduction des textes de la messe en français. Je participais souvent à la messe en semaine. A partir de ce moment, Jésus a pris une place importante dans ma vie.

A la paroisse, des récollections étaient organisées pour les jeunes. Vers 16 ans, je me suis demandée si le Seigneur ne m’appelait pas à la vie religieuse. J’en ai parlé au prêtre qui animait la journée, il m’a répondu : « Vous êtes jeune, priez l’Esprit Saint de vous montrer le chemin ». Je suis partie heureuse, continuant ma route sans oublier les conseils reçus. C’est à 19 ans que la question est devenue plus pertinente après avoir participé à un camp de jeunes.

Là, j’ai dû donner ma réponse. Ayant participé à l’œuvre de la Sainte Enfance, j’avais été marquée par ces enfants qui ne connaissaient pas Jésus. Je voulais partager avec eux cette joie de connaître Jésus qui transforme une vie.

Pourquoi avoir choisi la Congrégation des Sœurs Spiritaines ?

Je ne connaissais pas de congrégation uniquement missionnaire, mais aidée par un cousin prêtre, j’ai reçu de la documentation. C’est celle des Spiritaines, où je sentais une grande simplicité dans le partage de la vie missionnaire, qui m’a convaincue.

Ce fut aussi comme un clin d’œil du Seigneur avec ce nom de « Missionnaires du Saint Esprit ». L’Esprit Saint, que je n’avais cessé de prier depuis que le prêtre me l’avait conseillé, était présent.

Je voulais une congrégation uniquement missionnaire pour être sûre de partir en mission. Je l’ai vécue aux Antilles, Martinique et Guadeloupe et au Brésil, ainsi qu’en Europe.

 La congrégation fête en 2021 ses 100 ans. Comment vit-elle sa mission aujourd’hui ?

 

Elle a été fondée par Sœur Eugénie. Au début, en Afrique et en Martinique, les spiritaines ont beaucoup travaillé à la promotion de la femme, mais aussi dans la santé, l’enseignement, la catéchèse. 

Au cours des années, nous avons ouvert des écoles, des dispensaires. Le critère pour ouvrir une nouvelle communauté est de pouvoir aller vers ceux qui sont opprimés, sans voix, abandonnés. Nous sommes dans 16 pays et quatre continents de 18 nationalités différentes.

 

 

Catholiques en Vendée n°192 – Janvier 2021