Avent, Carême, temps Pascal, temps ordinaire…

L’année liturgique propose aux chrétiens de revivre une histoire sainte. Mais de quoi s’agit-il exactement ?

Si, le premier dimanche de l’Avent, le célébrant et l’animateur liturgique vous ont accueillis à l’eucharistie avec un joyeux « Bonne Année ! », vous avez peut-être été surpris de ces voeux présumés anticipés d’un mois ! Mais ce souhait était tout à fait approprié au début d’une nouvelle année chrétienne qui débutait effectivement ce jour-là.

L’année liturgique propose aux chrétiens de revivre une histoire sainte. Elle reprend les principaux événements de la vie du Christ :
– L’Avent qui précède le temps de Noël : sa naissance, son épiphanie et son baptême.
– Le Carême qui prépare Pâques : sa mort et sa résurrection.
– Le temps pascal : Ascension et Pentecôte, don de son Esprit.
– Le temps dit ordinaire, temps de l’Eglise. L’Assomption, la Toussaint et la fête du Christ Roi de l’univers éclairent cette route ecclésiale et ouvrent sur l’aboutissement du salut.

Chaque temps est visualisé par une couleur liturgique (blanc, rouge, violet, vert, et également deux fois rose (dimanche de la joie du Carême, Laetare, et de l’Avent, Gauedete)) et aussi par le fleurissement actualisé des églises.

La liturgie chrétienne déploie ainsi, sur une année, ce que nous affirmons à chaque anamnèse eucharistique, particulièrement celle-ci :

« Christ est venu, Christ est né, Christ a souffert, Christ est mort, Christ est ressuscité, Christ est vivant, Christ reviendra, Christ est là ».

La fête de Pâque constitue « la source et le sommet » de ce cycle mémoriel. Elle donne la « note » de toute la symphonie liturgique. Elle est au coeur de la foi et de la célébration chrétienne eucharistique.

On pourrait dire, en une image cosmique, que Pâques est le « Soleil » autour duquel orbitent toutes les « planètes » des fêtes de l’année. Le temps liturgique chrétien n’est donc pas un album-souvenir que l’on feuilletterait indéfiniment chaque année ; il célèbre l’actualité du salut, comme l’indique le « Christ est là » de l’anamnèse. Il est présent et vit dans les membres de son Corps chaque événement sauveur.

Par lui et avec lui, dans le souffle de l’Esprit, nous naissons à sa vie, nous marchons et annonçons l’Evangile, nous mourrons et ressuscitons pour la vie éternelle.

L’année liturgique ne nous fait pas tourner en rond ! Son temps circulaire annuel s’inscrit dans le temps linéaire d’une histoire qui, de la création initiale de l’univers en Christ, nous entraîne vers son retour en gloire universelle où « Dieu sera tout en tous ».

Bonne Année !

Par l’abbé Joseph PROUX

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