Se confesser, est-ce que cela change quelque chose ?

Le but et l’effet de ce sacrement sont la réconciliation avec Dieu. Le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritable « résurrection spirituelle ».

L’article 1468 du Catéchisme donne une réponse à cette question. Je cite : « Toute l’efficacité de la Pénitence consiste à nous rétablir dans la grâce de Dieu et à nous unir à Lui dans une souveraine amitié  » (Catech. R. 2, 5, 18).

Le but et l’effet de ce sacrement sont donc la réconciliation avec Dieu. Chez ceux qui reçoivent le sacrement de Pénitence avec un cœur contrit et dans une disposition religieuse, « il est suivi de la paix et de la tranquillité de la conscience, qu’accompagne une forte consolation spirituelle » (Cc. Trente : DS 1674).

En effet, le sacrement de la réconciliation avec Dieu apporte une véritable  » résurrection spirituelle « , une restitution de la dignité et des biens de la vie des enfants de Dieu dont le plus précieux est l’amitié de Dieu (Lc 15, 32) ». Il est donc intéressant pour nous de nous confesser !

Mais je perçois derrière cette question une certaine lassitude. On pourrait reformuler la question en ces termes : je me confesse, pourtant je pêche de plus en plus et je retombe dans les mêmes travers, alors, à quoi bon ? A l’efficacité du sacrement de la réconciliation, il faut donc ajouter qu’il en ait de la confession comme de la prière. Se confesser régulièrement ou prier, c’est choisir Dieu. Nous traduisons dans notre vie et dans nos programmes mensuels à flux tendu le choix de Dieu, le choix de sa miséricorde qui nous fait vivre. Dans ce choix affirmé et ratifié, nous nous engageons aussi pour bien et non le mal.

Nous faisons tous l’expérience du mal : il nous environne, il nous choque. St Paul dit : «  je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi…. » (Rm 7, 19-20). Se confesser régulièrement c’est choisir et vivre dans la miséricorde de Dieu qui nous fait quitter le cercle vicieux du mal. J’aime souvent utiliser cette image que je tiens de mon expérience de la culture des champs en Afrique : pour éviter que les incendies ne viennent décimer les cultures, on fait des pare-feu autour du périmètre cultivé. Quand l’incendie arrive, il s’arrête à la limite du pare-feu.

Nous ne faisons certainement pas beaucoup de bien dans nos vies mais nous voulons éviter par la confession régulière que le peu de bien qui existe dans notre vie ne soit pas gangrené par le mal contre lequel, nous luttons et parfois désespérément.

Enfin, un dernier argument : confessons-nous et laissons Dieu faire son œuvre. Il travaille pour nous et en nous. Laissons-le agir. Il le fait et très souvent, nous ne nous en rendons pas compte.    

Par l’abbé Antoine Nouwavi

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