3 piliers : prière, jeûne et partage

40 jours avant Pâques, nous entrons dans le temps du Carême. Mais qu’est-ce que c’est ? Pourquoi dure-t-il 40 jours ? Pourquoi y a t’il « 3 piliers » ?

Chaque année voici arrivée la période où nous nous demandons comment vivre ces jours d’efforts et résolutions, de petites ou de grandes privations, qui, pendant 40 jours, vont rythmer notre vie quotidienne. Une saison qui débute en hiver et s’achève au printemps, comme un renouveau perpétuel, où nous vivons avec patience l’attente de la Passion et de la Résurrection de Jésus-Christ.

Pourquoi 40 jours de Carême ?

Pour cela il suffit de se référer à la Bible, dans l’ancien comme le nouveau testament, avec deux références. « La durée du Carême – quarante jours sans compter les dimanches – fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en terre promise » nous rappelle le site de l’Eglise Catholique. Il s’agit de la première origine. La seconde quant à elle renvoie aux « quarante jours passés par le Christ au désert entre son baptême et le début de sa vie publique » ajoute l’article.

Plus qu’une simple indication de durée, ce « chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements ». N’est-ce pas justement le cas avec la fête de Pâques qui annonce la mission d’apôtre et d’évangélisation qui nous concerne tous depuis la montée du Christ au Ciel à l’Ascension ?

3 piliers : prière, jeûne et partage

Quel effort, quelle résolution pouvons-nous prendre, choisir, pour ce Carême ? 3 piliers viennent nous aider à vivre concrètement cette attente et collaborent à nos décisions. Il s’agit de la prière, du jeûne et du partage (autrement appelé aumône).

Sur le site de l’Eglise Catholique nous pouvons lire ceci : « nous devons prendre le temps, dans une vie agitée, de nous recueillir. Prier à l’image de Jésus qui savait prendre du temps, échappant à la foule pour mieux la retrouver après son dialogue avec le Père. En méditant la Parole dans le silence, en éteignant la télévision ou la radio, en évitant d’être trop dépendant des smartphones, nous acceptons chaque jour de nous mettre quelques minutes devant le Seigneur pour nous laisser saisir par Lui. ». Voici notre premier pilier.

De son côté, le deuxième pilier, le jeûne, peut parfois faire un peu peur. Pourquoi devrais-je jeûner ? Un jeûne n’est pas qu’alimentaire. Là encore, l’Eglise nous apprend que « le jeûne nous permet de mieux connaître ce qui nous habite. Quels sont nos désirs les plus profonds ? Le jeûne a pour but de donner soif et faim de Dieu et de sa parole. Il n’est pas seulement un geste de pénitence, mais aussi un geste de solidarité avec les pauvres et une invitation au partage et à l’aumône. C’est une privation volontaire de ce qui nous rassasie : un peu de nourriture peut-être, mais aussi de ces redoutables pièges à désir que sont le tabac, l’alcool, la télévision, l’ordinateur… Tout ce qui met notre vie sous la tyrannie de l’habitude et du besoin. ».

Enfin le partage est directement lié au jeûne. Le temps de privation que nous prenons, c’est un temps de partage, d’aumône : « ce que nous avons économisé, nous sommes invités à le donner à ceux qui jeûnent tous les jours, car ils n’ont pas de quoi s’acheter à manger. » nous enseigne l’Eglise.

Un temps triste ? Pas vraiment !

L’abbé Joseph Proux nous invite à ne pas vivre ce temps avec dureté et abattement : « Dommage que ce temps soit parfois peint en grisaille de tristesse. Ce n’est pas parce qu’il faut prendre au sérieux ces sept semaines qu’on doit les aborder et les vivre avec des « faces de carême » ! C’est en réalité un heureux temps favorable, une nouvelle chance pour avancer et progresser. » avant d’ajouter « Le carême est le temps d’un regard lucide sur soi-même et d’un redressement courageux. ».

De nouveau, l’Eglise Catholique nous confirme que le Carême est un temps de joie. Et plus précisément de joyeuse espérance. « Il s’agit de préparer la fête de Pâques c’est à dire de la Résurrection du Christ d’entre les morts, de la victoire de la vie sur la mort. Le renouveau de la prière, l’insistance sur le partage et l’entraînement à la maîtrise de soi, tout spécialement recommandés pour le temps du Carême, nous invitent à la joie. Toutes les démarches du Carême chrétien sont vécues dans une atmosphère de simplicité et de joyeuse espérance, afin de nous ouvrir au Seigneur Ressuscité qui apporte la lumière et le salut. »

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